17/12/2007

2008 mauvaise année pour la fonction publique, mais 2009 le sera aussi

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Alors qu'il doit ouvrir les négociations avec les syndicats de fonctionnaires sur l'épineuse question des salaires lundi, le ministre du budget, Eric Woerth, a annoncé, dimanche 16 décembre au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI qu'il entendait réduire le nombre de fonctionnaires de 35 000 par an dès 2009, afin de revaloriser le pouvoir d'achat des agents de l'Etat. Le budget pour l'année 2008 prévoit déjà la suppression de 22 921 postes.Eric Woerth annonce la suppression de près de 35 000 postes de fonctionnaires par an à partir de 2009
LEMONDE.FR avec AFP | 16.12.07 | 20h42

"J'ai bien l'intention d'assumer le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux dès 2009", a déclaré M. Woerth, expliquant que "près 73 à 74 000" fonctionnaires partent en retraite chaque année, ce qui fait "à peu près 35 000 fonctionnaires non remplacés par année". Prié de confirmer si, d'ici la fin de la législature, le nombre de réductions serait de l'ordre de 140 000 à 150 000, le ministre a répondu "bien sûr", avant d'ajouter que "ça fait aussi beaucoup d'embauches".

LA PRÉVISION DE CROISSANCE POUR 2008 MAINTENUE

Eric Woerth a souligné que ces départs permettront une revalorisation du pouvoir d'achat des fonctionnaires. Il a également reconnu qu'une minorité les agents de l'Etat ont perdu du pouvoir d'achat lors des cinq dernières années : 24 % auraient perdu 6 % de leur pouvoir d'achat, mais il aurait augmenté pour 75 % des agents de l'Etat dans la même période.

Cependant, le ministre s'est refusé à accéder aux demandes des syndicats, qui souhaitent une revalorisation du point d'indice qui sert de base au calcul des salaires. Il faut "que le point d'indice évolue", a lancé M. Woerth, évoquant notamment l'incorporation de mesures liées à l'ancienneté ou à la technicité.
Enfin, il a réaffirmé que la prévision de croissance pour l'année 2008 en France sera d'environ 2,25 %, "prévision sur laquelle a été construit le budget de la France pour 2008", a-t-il précisé. Il a écarté toute révision à la baisse, estimant que cela représenterait "un signal extrêmement désagréable et négatif pour l'économie".

"Nous avons fait 0,7 % de croissance au troisième trimestre. Il suffit de faire 0,5 à 0,6 % sur les trimestres qui viennent pour tenir le 2,25 %, donc ce n'est pas du tout impossible pour la France", a-t-il expliqué, ajoutant, sur le thème de la dette, que la France souhaite revenir à 60 % du PIB en 2012.



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