PARIS (AFP) — Les titres 20 minutes et Closer ont été condamnés à verser de lourds dommages et intérêts à deux photographes pour avoir publié, sans leur autorisation, un de leurs clichés mettant en scène Carla Bruni-Sarkozy dénudée et portant bottes, quelques jours avant son mariage, a-t-on appris lundi auprès du TGI de Paris.
PARIS (AFP) — Les titres 20 minutes et Closer ont été condamnés à verser de lourds dommages et intérêts à deux photographes pour avoir publié, sans leur autorisation, un de leurs clichés mettant en scène Carla Bruni-Sarkozy dénudée et portant bottes, quelques jours avant son mariage, a-t-on appris lundi auprès du TGI de Paris.
En mars 2007, Inez Van Lamsweerde et Vinoodh Matadin ont réalisé plusieurs photographies de Carla Bruni, nue sur un canapé, portant des bottes, ainsi qu'une bague à l'annulaire droit. Certains de ces clichés ont été publiés en août 2007 dans le magazine de mode Vogue dans le cadre d'une interview consacrée à la chanteuse et intitulée "Carla Bruni à nu".
Le 28 janvier 2008, soit cinq jours avant le mariage de l'ex-top model avec le président Nicolas Sarkozy, le quotidien gratuit 20 Minutes et le magazine people Closer, édité par Mondadori, ont publié un de ces clichés, sans autorisation et sans indication du nom des auteurs, ni de leur agent exclusif, la société américaine Art and Commerce.
Dans deux décisions rendues le 6 juin, le tribunal de grande instance de Paris a considéré que ces publications avaient "porté atteinte aux droits patrimoniaux et moraux" des deux auteurs.
Rejetant les arguments des journaux, il a jugé que la reproduction de cette photo de Carla Bruni "excédait la simple relation de l'événement d'actualité constitué par la rumeur de son mariage avec Nicolas Sarkozy".
La société 20 Minutes a été condamnée à verser un total de 50.000 euros de dommages et intérêts aux auteurs et à leur agent. Mondadori et Visual Press Agency, un site internet qui a également publié la photo litigieuse, ont quant à eux été condamnés à payer, à eux deux, un total de 65.000 euros.
Les magistrats de la 3e chambre civile ont eu la main d'autant plus lourde qu'ils ont estimé que la publication de ces photos avait entraîné une rupture des négociations entre Art and Commerce et Paris-Match qui souhaitait acquérir les clichés. "Il en résulte nécessairement un manque-à-gagner", ont considéré les juges.
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