Contre la criminalisation de l'antifascisme,
La solidarité est notre arme !
L'antifascisme radical est aujourd'hui dans la ligne de mire de la
police : en deux jours, à Paris et en banlieue parisienne, on compte
trois cas de mise en garde à vue pour des durées allant de 24 à 36
heures, et deux perquisitions de domiciles avec de forts déploiements
policiers.
Le prétexte de cette vague de répression est déjà ancien : ces trois
personnes sont soupçonnées d'avoir participé à des actions antifascistes
au cours du mois de mai dernier, ayant permis d'empêcher coup sur coup
une manifestation où se retrouve la fine fleur des fascistes français et
un meeting du groupuscule néofasciste des Identitaires. Face à ces deux
succès consécutifs où l'antifascisme radical parisien a prouvé qu'il
était encore capable d'engager et de gagner un rapport de force non
seulement avec les fascistes, mais aussi avec l'Etat, celui-ci a donc
décidé de réagir – comme il le fait toujours, par l'intimidation et la
répression.
Les faits incriminés ne peuvent en rien expliquer ce déploiement de
force policier. Ils sont mineurs (diffusion de tracts, graffitis…), sans
commune mesure avec la mise en l'œuvre de lourds moyens policiers
(mobilisation de nombreux fonctionnaires, ainsi que de technologies de
repérage des téléphones portables et d'Internet). L'essentiel est
ailleurs, comme dans la répression qui s'est abattue sur certains
individus mobilisés aux côtés des sans-papiers : recueillir de
l'information sur les milieux politisés, donc dangereux du point de vue
policier, et intimider les individus engagés pour un changement social
radical.
Cette vague de répression s'inscrit dans une politique globale, à
l'œuvre dans tous les pays de l'Union européenne, aux Etats-Unis ou en
Russie. Une politique de longue haleine à laquelle la droite comme la
gauche françaises ont contribué ; une politique sécuritaire, où la
moindre différence, sexuelle, culturelle, sociale ou politique, peut
devenir a priori suspecte. Les lois sécuritaires qui donnent toujours
plus de pouvoir aux forces de répression, l'assimilation absurde de
toute lutte sociale à un terrorisme fantasmé qui sert de prétexte au
renforcement d'un véritable terrorisme d'Etat, mais aussi les
différentes mesures qui accroissent le pouvoir du patronat au détriment
de travailleurs précarisés, toutes ces mesures ont le même but :
insécuriser la population pour mieux sécuriser l'ordre social
capitaliste et étatique.
Cet événement nous rappelle que l'antifascisme est une lutte qui se mène
sur deux fronts : contre les mouvements d'extrême droite et
néofascistes, mais aussi contre l'Etat qui, même s'il n'est pas
fasciste, ne s'est jamais privé d'instrumentaliser le fascisme ou
d'emprunter ses techniques pour assurer la stabilité de l'ordre social.
Il nous rappelle que l'Etat de droit est, aujourd'hui comme toujours,
subordonné à la raison d'Etat, que les promesses du libéralisme valent
moins que les intérêts du capitalisme ou la stabilité de l'ordre social
et étatique, que la police l'emporte encore et toujours sur la justice.
Face à ces menées répressives, nous appelons à la vigilance et à la
solidarité de toutes les organisations et de tous les individus engagés
dans la lutte antifasciste radicale, dans le combat pour l'autonomie et
pour une alternative sociale radicale, égalitaire et libertaire.
Pas de justice, pas de paix !
Ni prison, ni répression n'arrêteront nos rébellions !
Autonomie pour toutes et tous !
Premiers signataires : Solidarité résistance antifasciste, No Pasaran,
Fédération anarchiste, Confédération nationale du travail, Observatoire
des libertés publiques.
2008/9/11
http://nantes.indymedia.org/article/14881
Arrestations de camarades anti fascistes a paris
category global | répression | valide author jeudi 11 septembre 2008 -
01:48author par anti fas Notifier cet article/commentaire aux
moderateur-ice-s
Solidarité avec nos camarades
Répression contre des antifas à Paris : communiqué du SCALP Paris
Cette semaine deux militants du groupe Paris ont été mis en garde à vue et
leur domicile perquisitionné dans le cadre d'une enquête policière.
Contre la criminalisation de l'antifascisme, La solidarité est notre arme
! L'antifascisme radical est aujourd'hui dans la ligne de mire de la
police : en deux jours, à Paris et en banlieue parisienne, on compte trois
cas de mise en garde à vue pour des durées allant de 24 à 36 heures, et
deux perquisitions de domiciles avec de forts déploiements policiers. Le
prétexte de cette vague de répression est déjà ancien : ces trois
personnes sont soupçonnées d'avoir participé à des actions antifascistes
au cours du mois de mai dernier, ayant permis d'empêcher coup sur coup une
manifestation où se retrouve la fine fleur des fascistes français et un
meeting du groupuscule néofasciste des Identitaires.
Face à ces deux succès consécutifs où l'antifascisme radical parisien a
prouvé qu'il était encore capable d'engager et de gagner un rapport de
force non seulement avec les fascistes, mais aussi avec l'Etat, celui-ci a
donc décidé de réagir – comme il le fait toujours, par l'intimidation et
la répression.
Les faits incriminés ne peuvent en rien expliquer ce déploiement de force
policier. Ils sont mineurs (diffusion de tracts, graffitis…), sans commune
mesure avec la mise en l'œuvre de lourds moyens policiers (mobilisation de
nombreux fonctionnaires, ainsi que de technologies de repérage des
téléphones portables et d'Internet). L'essentiel est ailleurs, comme dans
la répression qui s'est abattue sur certains individus mobilisés aux côtés
des sans-papiers : recueillir de l'information sur les milieux politisés,
donc dangereux du point de vue policier, et intimider les individus
engagés pour un changement social radical.
Cette vague de répression s'inscrit dans une politique globale, à l'œuvre
dans tous les pays de l'Union européenne, aux Etats-Unis ou en Russie. Une
politique de longue haleine à laquelle la droite comme la gauche
françaises ont contribué ; une politique sécuritaire, où la moindre
différence, sexuelle, culturelle, sociale ou politique, peut devenir a
priori suspecte. Les lois sécuritaires qui donnent toujours plus de
pouvoir aux forces de répression, l'assimilation absurde de toute lutte
sociale à un terrorisme fantasmé qui sert de prétexte au renforcement d'un
véritable terrorisme d'Etat, mais aussi les différentes mesures qui
accroissent le pouvoir du patronat au détriment de travailleurs
précarisés, toutes ces mesures ont le même but : insécuriser la population
pour mieux sécuriser l'ordre social capitaliste et étatique.
Cet événement nous rappelle que l'antifascisme est une lutte qui se mène
sur deux fronts : contre les mouvements d'extrême droite et néofascistes,
mais aussi contre l'Etat qui, même s'il n'est pas fasciste, ne s'est
jamais privé d'instrumentaliser le fascisme ou d'emprunter ses techniques
pour assurer la stabilité de l'ordre social. Il nous rappelle que l'Etat
de droit est, aujourd'hui comme toujours, subordonné à la raison d'Etat,
que les promesses du libéralisme valent moins que les intérêts du
capitalisme ou la stabilité de l'ordre social et étatique, que la police
l'emporte encore et toujours sur la justice.
Face à ces menées répressives, nous appelons à la vigilance et à la
solidarité de toutes les organisations et de tous les individus engagés
dans la lutte antifasciste radicale, dans le combat pour l'autonomie et
pour une alternative sociale radicale, égalitaire et libertaire. Pas de
justice, pas de paix !
Ni prison, ni répression n'arrêteront nos rébellions ! Autonomie pour
toutes et tous !
ANTI IMPERIALISTES ANTI CAPITALISTES ANTI FASCISTES TOUJOURS
Reseau RESISTONS ENSEMBLE
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