08/09/2008

Un sans-logis molesté par la police à la Part-Dieu

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Encore un exemple (malheureusement presque banal) de violences policières qui se sont déroulées pendant l’été dans le quartier de la Part-Dieu. Le témoignage vient d’une personne ayant pris contact avec l’association Témoins.







Encore un exemple (malheureusement presque banal) de violences policières qui se sont déroulées pendant l’été dans le quartier de la Part-Dieu. Le témoignage vient d’une personne ayant pris contact avec l’association Témoins.
Le 7 août 2008 vers 15h, je me rendais en vélo à la Part-Dieu où je devais rejoindre des amis. Après avoir remonté la piste cyclable de la rue de la Part-Dieu, je suis arrivé à la hauteur de la route anticycliste Garibaldi. J’ai dû attendre que le feu passe au vert pour traverser cet axe. À cet endroit se trouvait un sans-logis qui, vraisemblablement, avait lui aussi prévu de traverser la même route que moi (il était déjà là avant moi, mais le feu ici est assez long, supériorité voiture oblige). Lorsque le feu piétons/vélos est passé au vert, j’ai remarqué au premier rang des bagnoles arrêtées un véhicule de police qui venait d’arriver.

Le monsieur et moi nous engageons sur le passage soit-disant protégé lorsque je vois le monsieur happé vers l’arrière. Le temps que je me retourne, que je pose mon vélo sur l’ilôt au milieu de la route, et que je comprenne ce qui se passe, le sans-logis était attaqué par les deux policiers descendus de leur voiture (l’un était en civil, l’autre en uniforme). Des coups sont partis sur le sans-logis qu’ils ont bloqué contre la rambarde (il y a un tunnel sous-terrain pour voitures qui passe en dessous du carrefour et qui est protégé par de grosses rambardes en béton). J’ai essayé de dire simplement que chacun retrouve son calme.

Puis les policiers ont pris la poche où le monsieur mettait ses quelques euros et ils ont répandu les pièces sur la chaussée, en plein milieu des voitures, dont les occupants ne semblaient pas le moins du monde dérangés et attendaient seulement que le feu repasse au vert pour partir. Les policiers ont lancé bon nombre d’insultes pendant toute la durée du passage à tabac, du style "va travailler salle fégnasse", "trouve toi un boulot" ou "arrête de vivre sur le dos des gens honnêtes" ; mais aussi des injures beaucoup plus rudimentaires telles que "connard de clodo" ou "sale con", ainsi que bon nombre d’insultes s’apparentant pour la plupart à une homophobie latente.

Puis lorsque le feu est repassé au vert, les deux policiers sont remontés dans leur voiture et sont repartis toutes sirènes allumées. La vie a repris son cours, tout le monde dans sa voiture est parti comme si de rien n’était.

J’ai aidé le pauvre monsieur à retrouver ses pièces éparpillées sur le trottoir et sur la chaussée ; je lui ai donné un peu à boire et j’ai vérifié s’il n’avait pas de blessures apparentes.

Voilà, je suis non seulement révolté contre ce qu’a fait la police ici, en pleine ville, mais encore plus quand je vois que personne d’autre à part moi n’a eu le bon sens d’intervenir et d’aider la victime.

Une telle attitude de la part de la police et plus encore des citoyens laisse présager des temps bien noirs, où plus personne ne saura se mettre en colère.

L’association Témoins rappelle que ses permanences / réunions mensuelles ont lieu :
le deuxième jeudi de chaque mois à la Luttine (91, rue Montesquieu - dans le 7ème arrondissement de Lyon)
le quatrième mardi de chaque mois au Centre Social Autogéré (18, rue des Tables Claudiennes - dans les pentes de la Croix-Rousse).

N’hésitez pas à appeler si vous êtes victimes ou témoins de violences policières.
Numéro de téléphone de l’association Témoins :

06-43-08-50-32

source:http://rebellyon.info/article5462.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

hmmm
ce témoignage ressemble à un extrait de feuilleton!
difficile à croire:(
je me demande si c'est vrai!!

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