Antoine Di Zazzo a affirmé vendredi avoir «demandé des vérifications» sur le patrimoine du porte-parole de la LCR, pour «s’en servir comme argument médiatique».
Au lendemain de sa mise en examen dans l’enquête sur l’espionnage d'Olivier Besancenot, Antoine Di Zazzo, directeur de SMP Technologies, la société qui commercialise le Taser en France, a reconnu ce vendredi avoir «demandé des vérifications» sur le patrimoine du porte-parole de la LCR.
«J’ai demandé à l’agence Dussaucy [de détectives privés, ndlr] de me trouver l’adresse de Besancenot, que je ne parvenais pas à trouver, pour lui adresser mon assignation» pour diffamation, affirme-t-il à l’AFP. SMP Technologies a assigné le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) qui a remis en cause le caractère «non létal» du pistolet à impulsion électrique Taser. L’audience doit se tenir lundi prochain.
Le directeur de SMP Technologies admet également avoir demandé à l’agence Dussaucy de «faire des vérifications sur des rumeurs qui circulaient sur internet concernant le patrimoine de Besancenot. Je savais que je risquais de me retrouver confronté à lui dans des face-à-face médiatiques et qu’il allait se lancer dans des tirades sur le capitalisme. Je voulais m’en servir comme d’un argument médiatique, pouvoir lui dire "comparons nos patrimoines"». Mais «je n’ai jamais demandé d’espionner Besancenot et d’ailleurs, il est dit que des fiches du cadastre se trouvaient dans le rapport d’enquête sur Besancenot mais ce sont des documents accessibles au public», fait-il valoir.
Deux policiers et un douanier ont été mis en examen jeudi pour «violation du secret professionnel», «détournement de finalités de données», «divulgation intentionnelle de données confidentielles» et «accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données». Di Zazzo, les deux membres de l’agence de détectives Dussaucy, soupçonnée d’avoir mené les investigations contre le dirigeant trotskiste, et un ancien policier ont été mis en examen par les juges Nicolas Aubertin et Jeanne Duyé pour «complicité par instruction». Les sept personnes ont été placées sous contrôle judiciaire.
Source AFP
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