Le Syndicat général de la police (SGP-FO) dénonce à nouveau des «quotas de procès-verbaux» (PV) qui seraient demandés dans certains services de police par la hiérarchie.
Nicolas Comte, secrétaire général du 3ème syndicat de gardiens de la paix, affirme ce vendredi que des «mises en garde» en raison d’une «trop faible activité contraventionnelle» sont adressées à des policiers par leurs chefs de service. «A charge pour eux de signer» cette lettre et de «s’engager à faire mieux et plus en matière de PV», selon Nicolas Comte qui cite quelques exemples en région parisienne et dans le Sud-Ouest.
«C’est la politique des quotas bête et méchante», a déclaré Nicolas Comte qui se demande par ailleurs comment les policiers vont faire «pour les appliquer» alors que les «effectifs baissent». Il craint également que les «mauvais élèves» en matière de verbalisation soient «exclus des primes au mérite annuelles» en vigueur dans la police.
Ce syndicat a déjà dénoncé dans le passé des «quotas de PV», ce qui a toujours été démenti par le ministère de l’Intérieur. Par exemple, en février 2007, le SGP avait estimé «fiables» des informations selon lesquelles des quotas de PV étaient fixés aux forces de l’ordre, selon l’hebdomadaire Auto Plus.
Le journal citait ainsi un minimum de cinq PV par jour pour les motocyclistes CRS. La Direction centrale de la Sécurité publique (DCSP) de la police nationale avait nié affirmant qu’elle ne donnait «aucune consigne ni quota» en matière de verbalisation.
libération
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