L'ancien président tchèque s'interroge au sujet des propos de Nicolas Sarkozy concernant le bouclier antimissile américain.
L'ancien président tchèque Vaclav Havel, pilier de la "révolution de velours" anticommuniste s'est dit "surpris et inquiet", samedi 15 novembre, après les déclarations de Nicolas Sarkozy au sujet du bouclier antimissile américain.
L'ex-président tchèque rappelle que la République tchèque, qu'il a dirigée jusqu'en 2003, s'était engagée au moment de son adhésion à l'Otan en 1999 à œuvrer pour sa sécurité "individuellement, bilatéralement, trilatéralement, de différentes manières".
Il a dit ne pas comprendre en quoi ce système défensif était indésirable en Europe, selon des propos rapportés samedi 15 novembre par l'agence CTK.
Le président français avait en effet appelé, vendredi, la Russie et les États-Unis à cesser leur "course à l'armement", se menaçant tour à tour de déployer missiles et antimissiles. Il les a exhortés à patienter jusqu'au prochain sommet de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe), qui permettra de remettre à plat ces questions. Ce sommet aura peut-être lieu à la mi-2009.
Une incompréhension partagée
Le vice-Premier ministre tchèque Alexandr Vondra, dont le pays prendra la suite de la France à la tête de l'UE pour six mois, a lui aussi réagi. Il s'est dit "surpris" des déclarations de Nicolas Sarkozy, qui n'a aucun mandat de l'UE pour traiter des questions de sécurité avec Dmitri Medvedev, le président russe.
Par ailleurs, le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré samedi que les avertissements de la France n' "auraient pas d'impact " sur la mise en place du projet d'antimissile américain. "Le président Sarkozy a exprimé son propre point de vue. Il n'aura aucun impact sur l'avenir de ce projet", a-t-il déclaré.
Washington a signé avec Prague et Varsovie des accords bilatéraux validant la mise en place d'un puissant radar en République tchèque et de dix intercepteurs en Pologne.
Cette annonce avait suscité la colère de Moscou qui a alors décidé de déployer des missiles près de Kaliningrad, enclave russe bordée de pays de l'UE, si les Américains persistaient dans leur projet.
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