Les forces de l'ordre sont intervenues mardi matin au lycée Joliot-Curie de Nanterre pour disperser une chaîne humaine de protestation contre les poursuites judiciaires engagées la semaine dernière à l'encontre de trois élèves, a-t-on appris de sources syndicale et policière.
La Fédération syndicale unitaire des Hauts-de-Seine (FSU, fonction publique) a condamné «fermement» dans un communiqué cette intervention, en soulignant que l'action n'avait pas pour but de bloquer l'établissement.
Les forces de l'ordre sont intervenues mardi matin au lycée Joliot-Curie de Nanterre pour disperser une chaîne humaine de protestation contre les poursuites judiciaires engagées la semaine dernière à l'encontre de trois élèves, a-t-on appris de sources syndicale et policière.
La Fédération syndicale unitaire des Hauts-de-Seine (FSU, fonction publique) a condamné «fermement» dans un communiqué cette intervention, en soulignant que l'action n'avait pas pour but de bloquer l'établissement.
Selon la FSU 92, «un enseignant a été projeté à terre (...) une autre enseignante a été aussi bousculée» et «deux lycéens ont été également malmenés». Une source policière a dit à l'AFP qu«il n'y a eu aucune violence de la part des policiers».
«Menaces de mort» contre la proviseure
L'Inspecteur d'académie des Hauts-de-Seine, Claude Michellet, s'est rendu sur place. Selon lui, l'intervention des forces de l'ordre est justifiée par le fait que des «personnes extérieures à l'établissement ont mis en place ce qui apparaissait être une tentative de blocage», a-t-il expliqué à l'AFP. La majorité des cours de l'après-midi ont été annulés, a-t-il ajouté.
Lundi, la rentrée scolaire avait déjà été marquée par des protestations d'élèves, d'enseignants et de militants ou élus de gauche, après les poursuites judiciaires engagées la semaine précédente à l'encontre de trois élèves, à la suite d'une plainte de la proviseure. L'entrée des élèves avait été encadrée par des policiers, suscitant l'indignation de certains enseignants.
Deux lycéens mineurs ont notamment été mis en examen mardi dernier par un juge des enfants après 24 heures de garde à vue, pour des «menaces de mort» dont la proviseure dit avoir été l'objet lors d'un conseil de discipline le 19 décembre. Une troisième lycéenne, majeure, également placée en garde à vue, doit être prochainement convoquée par la justice.
Les enseignants qui soutiennent les élèves estiment que le problème aurait dû se régler à l'intérieur de l'établissement, sans recourir au dépôt d'une plainte.
Les lycéens poursuivis contestent de leur côté la qualification de «menaces de mort». Une des mises en cause avait affirmé la semaine dernière à l'AFP que la phrase «le lycée va brûler» avait été «écartée de son contexte».
leparisien.fr
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