"Le fait du prince", un projet "inutile et coûteux" en "totale contradiction avec les objectifs du Grenelle", une "erreur historique"… La décision de Nicolas Sarkozy de construire un deuxième EPR en Seine-Maritime suscite de multiples réactions.
(source : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/environnement/20090130.OBS2393/la_construction_dun_deuxieme_reacteur_nucleaire_epr_fai.html)
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Le PS a protesté vendredi 30 janvier contre la décision annoncée par Nicolas Sarkozy de construire un deuxième réacteur nucléaire EPR à Penly, en Seine-Maritime, jugeant qu'"on est en plein dans le fait du prince", et réclamé "transparence" et "démocratie".
Laurence Rossignol, secrétaire nationale du PS à l'Environnement, juge qu'on "est en plein dans le fait du prince et cette espèce de monocratie énergétique qui est très assortie à l'hyperprésidence de Nicolas Sarkozy".
Avoir annoncé "sans concertation, ni avec les élus, ni avec le Parlement, ni avec les associations, la construction de ce deuxième réacteur nucléaire en Seine-Maritime, n'est pas une bonne méthode", estime Laurence Rossignol.
Absence de "débat national d'ampleur"
Elle juge par ailleurs "choquant" que cette annonce ne soit "pas compatible avec l'esprit du Grenelle", où il y a "aussi de la transparence et de la démocratie sur les décisions à portée environnementale".
Alors que GDF Suez pourrait être chargé de la construction d'un troisième EPR en France, le PS affirme : "la dictature des actionnaires privés va aussi s'appliquer à la politique énergétique de la France dans laquelle la maîtrise publique est indispensable en raison du caractère sensible de ce secteur".
De son côté, le président de la région Haute-Normandie Alain Le Vern (PS) a regretté vendredi l'absence d'un "débat national d'ampleur" sur l'énergie avant le choix de l'implantation de réacteurs comme le deuxième EPR attribué jeudi à Penly près de Dieppe (Seine-Maritime).
Il a cependant pris acte de la décision annoncée par le président Nicolas Sarkozy d'attribuer le deuxième EPR à Penly. "Dès lors que l'Etat a pris la décision de construire un nouvel EPR, ce qui sur le fond reste sujet à discussion, il est avéré que le site de Penly est de loin le plus approprié", a-t-il ajouté.
"Contraire aux objectifs du Grenelle"
Chez les Verts, Cécile Duflot, secrétaire nationale, dénonce un projet "inutile, dangereux et coûteux". "Les milliards d'euros prévus pour la construction d'un deuxième EPR seraient autrement plus intelligemment dépensés s'ils l'étaient dans les domaines des économies d'énergie et des énergies renouvelables, créateurs de 11 à 15 fois plus d'emplois, pérennes et non délocalisables". Les Verts dénoncent "la surdité" du chef de l'Etat "qui préfère le clientélisme industriel au bénéfice des copains, quitte à sacrifier l'intérêt général".
Les associations écologistes s'insurgent elles aussi. Ainsi, pour France nature environnement (FNE - 3.000 associations), il s'agit d'une "erreur historique".
"Le développement du nucléaire est contraire à celui des énergies renouvelables", souligne dans un communiqué Sébastien Genest, président de FNE.
"Il faut en finir avec un modèle énergétique centralisé, fragile en consommation de pointe, inadapté aux territoires et contraire à l'objectif premier de réduction de la consommation d'énergie, négocié lors du Grenelle de l'environnement", ajoute-t-il.
Greenpeace souligne de son côté que cette décision de lancer en France un 2e EPR n'a fait l'objet "d'aucune concertation" et constitue un "déni total de démocratie".
Pour sa part, la présidente du parti écologiste Cap21 et vice-présidente du Mouvement Démocrate (MoDem) Corinne Lepage estime que la décision du président Nicolas Sarkozy correspond à une "vision passéiste" et constitue une "aberration économique".
Le réseau "Sortir du nucléaire" a estimé de son côté qu'un nouvel EPR "détournera la France de son engagement de 20% de (sources d'énergie) renouvelables en 2020" et indiqué vouloir attaquer en justice les autorisations de construction de l'EPR à Penly.
"Excellent pour la filière et l'emploi"
D'autres, au contraire, font part de leur satisfaction. Le PDG du groupe d'énergie GDF Suez, Gérard Mestrallet, s'est dit "satisfait" de la décision du chef de l'Etat de construire un 2e réacteur nucléaire de 3e génération (EPR) en France et "prêt à mobiliser ses équipes" pour ce projet. "C'est un atout incontestable pour la France de posséder deux grands acteurs du nucléaire, sur son territoire et à l'étranger", a-t-il souligné.
Le PDG d'EDF Pierre Gadonneix a estimé lui aussi que la construction d'une deuxième centrale nucléaire EPR est une excellent nouvelle pour la filière nucléaire et pour l'emploi.
Le maire PCF de Dieppe (Seine-Maritime) Sébastien Jumel a également estimé vendredi que la décision de construire un deuxième EPR, à la centrale nucléaire de Penly voisine, constituait "une compensation extraordinaire" pour une région "qui souffre de la crise de l'automobile".
"Cela représente 2.000 emplois pendant les cinq ans du chantier et 300 emplois pérennes après et c'est une compensation extraordinaire d'aménagement du territoire pour notre région qui souffre de la crise de l'automobile", a déclaré Sébastien Jumel.
La CGT Energie s'est réjoui de la décision du président Nicolas Sarkozy de confier à EDF la "responsabilité" de la construction d'un 2e réacteur nucléaire, mais se dit "opposée" à la porte ouverte laissée à GDF Suez.
La construction de ce réacteur nouvelle génération devrait commencer en 2012 pour un couplage au réseau en 2017. Le premier EPR français est en construction depuis l'été 2006, également en Normandie, à Flamanville (Manche).
Laurence Rossignol, secrétaire nationale du PS à l'Environnement, juge qu'on "est en plein dans le fait du prince et cette espèce de monocratie énergétique qui est très assortie à l'hyperprésidence de Nicolas Sarkozy".
Avoir annoncé "sans concertation, ni avec les élus, ni avec le Parlement, ni avec les associations, la construction de ce deuxième réacteur nucléaire en Seine-Maritime, n'est pas une bonne méthode", estime Laurence Rossignol.
Absence de "débat national d'ampleur"
Elle juge par ailleurs "choquant" que cette annonce ne soit "pas compatible avec l'esprit du Grenelle", où il y a "aussi de la transparence et de la démocratie sur les décisions à portée environnementale".
Alors que GDF Suez pourrait être chargé de la construction d'un troisième EPR en France, le PS affirme : "la dictature des actionnaires privés va aussi s'appliquer à la politique énergétique de la France dans laquelle la maîtrise publique est indispensable en raison du caractère sensible de ce secteur".
De son côté, le président de la région Haute-Normandie Alain Le Vern (PS) a regretté vendredi l'absence d'un "débat national d'ampleur" sur l'énergie avant le choix de l'implantation de réacteurs comme le deuxième EPR attribué jeudi à Penly près de Dieppe (Seine-Maritime).
Il a cependant pris acte de la décision annoncée par le président Nicolas Sarkozy d'attribuer le deuxième EPR à Penly. "Dès lors que l'Etat a pris la décision de construire un nouvel EPR, ce qui sur le fond reste sujet à discussion, il est avéré que le site de Penly est de loin le plus approprié", a-t-il ajouté.
"Contraire aux objectifs du Grenelle"
Chez les Verts, Cécile Duflot, secrétaire nationale, dénonce un projet "inutile, dangereux et coûteux". "Les milliards d'euros prévus pour la construction d'un deuxième EPR seraient autrement plus intelligemment dépensés s'ils l'étaient dans les domaines des économies d'énergie et des énergies renouvelables, créateurs de 11 à 15 fois plus d'emplois, pérennes et non délocalisables". Les Verts dénoncent "la surdité" du chef de l'Etat "qui préfère le clientélisme industriel au bénéfice des copains, quitte à sacrifier l'intérêt général".
Les associations écologistes s'insurgent elles aussi. Ainsi, pour France nature environnement (FNE - 3.000 associations), il s'agit d'une "erreur historique".
"Le développement du nucléaire est contraire à celui des énergies renouvelables", souligne dans un communiqué Sébastien Genest, président de FNE.
"Il faut en finir avec un modèle énergétique centralisé, fragile en consommation de pointe, inadapté aux territoires et contraire à l'objectif premier de réduction de la consommation d'énergie, négocié lors du Grenelle de l'environnement", ajoute-t-il.
Greenpeace souligne de son côté que cette décision de lancer en France un 2e EPR n'a fait l'objet "d'aucune concertation" et constitue un "déni total de démocratie".
Pour sa part, la présidente du parti écologiste Cap21 et vice-présidente du Mouvement Démocrate (MoDem) Corinne Lepage estime que la décision du président Nicolas Sarkozy correspond à une "vision passéiste" et constitue une "aberration économique".
Le réseau "Sortir du nucléaire" a estimé de son côté qu'un nouvel EPR "détournera la France de son engagement de 20% de (sources d'énergie) renouvelables en 2020" et indiqué vouloir attaquer en justice les autorisations de construction de l'EPR à Penly.
"Excellent pour la filière et l'emploi"
D'autres, au contraire, font part de leur satisfaction. Le PDG du groupe d'énergie GDF Suez, Gérard Mestrallet, s'est dit "satisfait" de la décision du chef de l'Etat de construire un 2e réacteur nucléaire de 3e génération (EPR) en France et "prêt à mobiliser ses équipes" pour ce projet. "C'est un atout incontestable pour la France de posséder deux grands acteurs du nucléaire, sur son territoire et à l'étranger", a-t-il souligné.
Le PDG d'EDF Pierre Gadonneix a estimé lui aussi que la construction d'une deuxième centrale nucléaire EPR est une excellent nouvelle pour la filière nucléaire et pour l'emploi.
Le maire PCF de Dieppe (Seine-Maritime) Sébastien Jumel a également estimé vendredi que la décision de construire un deuxième EPR, à la centrale nucléaire de Penly voisine, constituait "une compensation extraordinaire" pour une région "qui souffre de la crise de l'automobile".
"Cela représente 2.000 emplois pendant les cinq ans du chantier et 300 emplois pérennes après et c'est une compensation extraordinaire d'aménagement du territoire pour notre région qui souffre de la crise de l'automobile", a déclaré Sébastien Jumel.
La CGT Energie s'est réjoui de la décision du président Nicolas Sarkozy de confier à EDF la "responsabilité" de la construction d'un 2e réacteur nucléaire, mais se dit "opposée" à la porte ouverte laissée à GDF Suez.
La construction de ce réacteur nouvelle génération devrait commencer en 2012 pour un couplage au réseau en 2017. Le premier EPR français est en construction depuis l'été 2006, également en Normandie, à Flamanville (Manche).
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