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Fini le temps des petites phrases ? Benoît Hamon aurait-il pris la mesure du rôle qui est le sien, celui de porte-parole du premier parti d’opposition ? Invité ce matin de RMC et BFM-TV, le député européen a en tout cas évacué d’un revers de la main toutes les questions de Jean-Jacques Bourdin qui se voulaient polémiques.
Est-ce qu’Olivier Besancenot, la petite bête d’extrême gauche qui monte qui monte, lui « donne des boutons » ? Il répond être « très serein » et explique, sans en rajouter, qu’à « [lui], il ne [lui en] donne pas. » Et que pense-t-il des attaques de Vincent Peillon qui l’accuse d’« instrumentaliser les colères et le mouvement social » ? Là aussi, il joue l’apaisement, lui qui, il y a encore quelque temps, n’hésitait pas à moquer les « trois ou quatre socialistes qui se répandent sur les plateaux de télévision » en en leur lançant un « nous, on bosse » suivi d’un infantile « game over ». Aujourd'hui, Benoît Hamon donne plutôt dans le : « Tout le monde se fout de savoir ce que je pense de Peillon et ce que Peillon pense de moi ».
Et quelle réaction lui inspire le fait d’arriver en deuxième position du classement du plus beau gosse de la classe politique française (juste derrière Dominique de Villepin) ? Le porte-parole socialiste ne prend même pas la peine de répondre. Le ton change : interrogé récemment par Sud Ouest sur sa prétendue « bogossitude », il en avait fait des caisses sur le thème de la beauté : « c’est très relatif », ça ne met pas « à l’abri de raconter des bêtises » (sic), « Sarkozy n’est pas très beau mais il est président de la République » !
Même le « cas » Besson est traité avec la « considération » qu’il mérite : « Je n’ai guère de considération pour un homme qui s’illustre dans le ministère le plus honteux. »
La « mobylette » Sarkozy dans le viseur
Du coup, le discours du dirigeant socialiste en deviendrait presque audible. Et l’ennemi désigné dans ce discours est (enfin) clairement identifié. C’est Nicolas Sarkozy et personne d’autre : « J’attends de [lui] qu’il ne se contente pas, ce soir, de faire l’aumône [de quelques mesures]. (…) J’attends qu’il se bouge. C’est une mobylette d’habitude » ! Et de continuer à s’en prendre à celui qui se présentait comme le « président du pouvoir d’achat » : il est « totalement absent » dans ce domaine. La présidence française de l’union européenne ne trouve pas non plus grâce à ses yeux. Il considère qu’elle aura été un « échec » et « observe qu’il n’y a pas de plan de relance européen » : « Il a peut-être tenté. Il a échoué. »
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