Emmaüs y voit une «grave atteinte au principe de l'accueil inconditionnel» des plus pauvres garanti par Nicolas Sarkozy. Cet après-midi, 17 février, la police a perquisitionné les locaux de la communauté Emmaüs de Marseille Pointe-Rouge pour y prendre les «dossiers des compagnons ayant des noms à consonnance étrangère», raconte Teddy Roudaut, le chargé de communication d'Emmaüs France.
Emmaüs y voit une «grave atteinte au principe de l'accueil inconditionnel» des plus pauvres garanti par Nicolas Sarkozy. Cet après-midi, 17 février, la police a perquisitionné les locaux de la communauté Emmaüs de Marseille Pointe-Rouge pour y prendre les «dossiers des compagnons ayant des noms à consonnance étrangère», raconte Teddy Roudaut, le chargé de communication d'Emmaüs France.
Tout commence par l'arrestation hier, à l'extérieur des bâtiments, d'un sans-papiers accueilli par cette communauté. Convoqué ce mardi par la police, le responsable du centre Pointe-Rouge s'y rend et est placé en garde-à-vue puis libéré quelques heures plus tard sans savoir si des charges vont être retenues contre lui. Sur décision du parquet de Marseille, une perquisition a lieu, dans le même temps, dans la dite communauté afin de recenser la présence d’éventuels compagnons sans-papiers.
A Emmaüs France, la nouvelle scandalise. «Le rôle des communauté est d'accueillir les personnes qui sont dans la misère sans leur demander leurs papiers», déclare Teddy Roudaut.
Cette affaire a un précédent, plus grave: le 29 août 2007, la police avait pénétré à l'intérieur du centre Emmaüs de Foulain, près de Dijon (Côte d'Or), pour contrôler l'identité des compagnons. Un Tchadien, un Arménien, un Ukrainien et un Congolais avaient été interpellés, emmenés au centre de rétention du Mesnil-Amelot, près de l'aéroport de Roissy, en région parisienne, puis relâchés. Le président d'Emmaüs France avait alors adressé un courrier au ministère de l'Intérieur pour condamner ces pratiques.
Quelques mois plus tard, le 17 octobre 2007, Nicolas Sarkozy avait prononcé, devant le Conseil économique et social, un discours dont l'association Emmaüs se revendique aujourd'hui. «Quand quelqu'un est dans la rue, on ne va pas lui demander ses papiers», avait alors déclaré le chef de l'Etat. Se disant favorable à un accueil «inconditionnel» en centre d'hébergement d'urgence, Sarkozy avait conclu par ces mots: «Toute autre politique est absurde et n'aura donc pas mon soutien».
http://immigration.blogs.liberation.fr/coroller/2009/02/traque-aux-sans.html
http://torapamavoa.blogspot.com
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