18/02/2009

Trois policiers et trois gendarmes blessés dans des affrontements

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A Pointe-à-Pitre, plusieurs magasins ont été pillés et des voitures incendiées, par des bandes de jeunes qui ont tiré à balles réelles en direction des forces de l'ordre.
Le "collectif contre l'exploitation" (LKP) a lancé "un appel au calme" en milieu de soirée.

(Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20090218.OBS5211/trois_policiers_et_trois_gendarmes_blesses_dans_des_aff.html)

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La Guadeloupe a connu une flambée de violence dans la nuit du mardi au mercredi 18 février, et au moins trois policiers et trois gendarmes ont été légèrement blessés par des tirs d'armes à feu lors alors que les affrontements entre jeunes et forces de l'ordre se multipliaient.
Plusieurs magasins ont été pillés à Pointe-à-Pitre, selon la préfecture, et des barrages, dont certains enflammés, dressés sur plusieurs rues de la ville désertées par les habitants.
Trois policiers ont été légèrement blessés par des tirs d'armes à feu dans une cité de la ville, où ils avaient été appelés pour une intervention.
A Baie-Mahault, commune située à10 km de Pointe-à-Pitre, de violentes échauffourées ont opposé dès 19h00 mardi (00h00 mercredi en métropole) une centaine de jeunes à des gendarmes mobiles.


Trois gendarmes légèrement blessés


Selon le maire de la ville, Ary Chalus, une centaine de jeunes étaient présents dans la zone commerciale de Destrelland à Baie-Mahault, qui avait brièvement rouvert le week-end sous haute surveillance policière. Certains, munis de fusils à pompe, ont tiré à balles réelles en direction de la police, a-t-il également indiqué.
Trois gendarmes ont été légèrement blessés, a ajouté Ary Chalus, tandis que trois jeunes ont également été interpellés.
Face à ce regain de violences, le "collectif contre l'exploitation" (LKP), qui mène la grève générale qui paralyse l'île et son activité économique depuis le 20 janvier, a lancé "un appel au calme" sur la radio RCI en milieu de soirée.
Des incidents avaient déjà eu lieu dans la nuit précédente. Lundi matin, les militants du LKP avaient dressé de nombreux barrages et les forces de l'ordre étaient intervenues, puis dans la soirée et la nuit des bandes de jeunes s'étaient opposées aux forces de l'ordre.
Selon la préfecture, "des incendies se déclarent dans des commerces, essentiellement dans l'agglomération de Pointe-à-Pitre".


Pillages de magasin "békés"


Ont notamment été pillés des magasins et entreprises appartenant au groupe béké -les descendants de colons blancs- martiniquais Bernard Hayot (GBH), notamment une concession Renault, un atelier de réparations auto rapides, un magasin de pneus et un hypermarché Carrefour.
Les revendications du LKP portent notamment sur la cherté de la vie, dans des Antilles françaises où quasiment tout est importé, alors que le taux de chômage est le plus élevé de l'Union européenne et le PIB par tête deux fois inférieur à la métropole.
Le conflit social a cristallisé un profond malaise autour des problèmes économiques et sociaux, sur un fond historique marqué par l'esclavage.


Appel au calme d'Elie Domota


Le leader charismatique du LKP, Elie Domota, a lancé sur la radio RCI un appel au calme, en créole: "ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger".
"Ne répondez pas à la provocation", a-t-il lancé aux jeunes, demandant dans le même temps au préfet de "retirer ses gendarmes".
Vers 20h00 locales, sur RFO Télé-Guadeloupe, Elie Domota avait appelé les manifestants à "laisser les gendarmes 'débarrer' et à reconstituer les barrages après leur départ".
Appelant à "renforcer la mobilisation", Elie Domota avait aussi affirmé que "plus il y a de Guadeloupéens sur les routes, plus Sarkozy, Fillon et consorts comprendront qu'il faut satisfaire nos revendications".
Ce regain de violences survient alors que le président de la République doit recevoir jeudi à Paris les parlementaires et présidents des collectivités territoriales de Guadeloupe et Martinique.







http://torapamavoa.blogspot.com

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