Discrète depuis son refus de s'engager dans la bataille des élections européennes, comme l'Elysée l'invitait pourtant à le faire, Rama Yade vit des heures difficiles au gouvernement. Dimanche, la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme a pourtant tenté de faire amende honorable, en expliquant, sur Canal+, vouloir donner des "preuves d'amour" à Nicolas Sarkozy.
Le paradoxe Rama Yade. En disgrâce du côté de l'Elysée depuis qu'elle a repoussé l'offre présidentielle de mener une liste de la majorité aux prochaines élections européennes (lire: Horizon incertain pour Yade), la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme n'en est pas moins... la ministre préférée des Français. Avec 60% de bonnes opinions, à en croire le dernier baromètre Ipsos/Le Point paru en début de semaine, Rama Yade se paie le luxe de devancer son ministre de tutelle, Bernard Kouchner. Celui-là même qui avait qualifié d'"erreur" la création d'un secrétariat d'Etat dédié aux Droits de l'Homme. Une bonne nouvelle donc pour la native de Dakar, qui pourrait faire office de point de départ à son opération rachat auprès du chef de l'Etat.
Dans cette optique, dimanche, sur Canal+, Rama Yade a directement pris les choses en main. Face à Anne-Sophie Lapix, elle a, en ce lendemain de Saint-Valentin, carrément lancé un message d'amour à Nicolas Sarkozy. "Il y a tellement de preuves d'amour qu'on peut trouver et imaginer, et j'y travaille, je vous rassure", a-t-elle exactement déclaré, reprenant à son compte l'inattendue sortie de Valérie Pécresse, mardi dernier, à l'Assemblée nationale. "Il n'y a pas d'amour sans preuves d'amour et des preuves à la communauté universitaire, nous en donnons tous les jours", avait répondu la ministre de l'Enseignement supérieur à un député socialiste qui l'interpelait au sujet de la grogne des enseignants et des chercheurs. Au sein du gouvernement, la formule semble donc avoir fait florès...
Sarkozy: "Amertume, rancune, ça ne fait pas partie de mon vocabulaire"
Loin de la mine renfrognée qu'elle présentait à la caméra du Petit Journal lorsqu'un journaliste lui demandait, le 28 janvier dernier, de souhaiter "un bon anniversaire" à Nicolas Sarkozy ( voir la vidéo), Rama Yade a, dimanche, remisé sa rancoeur au placard. "Je n'oublierai jamais et je lui en serai toujours reconnaissante", a-t-elle déclaré, toujours à l'adresse de Nicolas Sarkozy, commentant son entrée dans le gouvernement de François Fillon. Celle qui avait obtenu d'être reçue à l'Elysée fin janvier afin d'en savoir davantage sur sa situation, a par la suite précisé sa pensée: "Vous avez sans doute un mari avec qui vous vous disputez de temps en temps, des enfants avec qui, de temps en temps, vous avez des bisbilles. Après, votre relation, elle est éprouvée, mais elle est renforcée. Et donc..."
Et donc, la balle est désormais dans le camp du Président.
Lequel souffle le chaud et le froid au sujet de sa ministre. Lui qui a finalement trouvé en Rachida Dati la tête de liste qu'il cherchait pour mener la bataille des européennes en Ile-de-France, n'avait, dans un premier temps, pas manqué d'exposer son ressentiment. "Dans notre famille politique, j'ai plus de respect, d'amitié, de reconnaissance pour ceux qui conduiront le combat que pour ceux qui suivent le combat des autres", avait-il déclaré aux journalistes, le 24 janvier dernier lors de la présentation officielle des têtes de liste UMP, visant à mots couverts sa secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme.
Mais, un brin radouci, le chef de l'Etat a semblé être revenu, début février, à de meilleurs sentiments. "Amertume, rancune, ça ne fait pas partie de mon vocabulaire. Je crois qu'elle a elle-même compris qu'elle avait eu tort", a-t-il expliqué au cours de l'émission Face à la crise. Visiblement, Rama Yade semble avoir saisi le message. Et décidé de recoller les morceaux.
Dans cette optique, dimanche, sur Canal+, Rama Yade a directement pris les choses en main. Face à Anne-Sophie Lapix, elle a, en ce lendemain de Saint-Valentin, carrément lancé un message d'amour à Nicolas Sarkozy. "Il y a tellement de preuves d'amour qu'on peut trouver et imaginer, et j'y travaille, je vous rassure", a-t-elle exactement déclaré, reprenant à son compte l'inattendue sortie de Valérie Pécresse, mardi dernier, à l'Assemblée nationale. "Il n'y a pas d'amour sans preuves d'amour et des preuves à la communauté universitaire, nous en donnons tous les jours", avait répondu la ministre de l'Enseignement supérieur à un député socialiste qui l'interpelait au sujet de la grogne des enseignants et des chercheurs. Au sein du gouvernement, la formule semble donc avoir fait florès...
Sarkozy: "Amertume, rancune, ça ne fait pas partie de mon vocabulaire"
Loin de la mine renfrognée qu'elle présentait à la caméra du Petit Journal lorsqu'un journaliste lui demandait, le 28 janvier dernier, de souhaiter "un bon anniversaire" à Nicolas Sarkozy ( voir la vidéo), Rama Yade a, dimanche, remisé sa rancoeur au placard. "Je n'oublierai jamais et je lui en serai toujours reconnaissante", a-t-elle déclaré, toujours à l'adresse de Nicolas Sarkozy, commentant son entrée dans le gouvernement de François Fillon. Celle qui avait obtenu d'être reçue à l'Elysée fin janvier afin d'en savoir davantage sur sa situation, a par la suite précisé sa pensée: "Vous avez sans doute un mari avec qui vous vous disputez de temps en temps, des enfants avec qui, de temps en temps, vous avez des bisbilles. Après, votre relation, elle est éprouvée, mais elle est renforcée. Et donc..."
Et donc, la balle est désormais dans le camp du Président.
Lequel souffle le chaud et le froid au sujet de sa ministre. Lui qui a finalement trouvé en Rachida Dati la tête de liste qu'il cherchait pour mener la bataille des européennes en Ile-de-France, n'avait, dans un premier temps, pas manqué d'exposer son ressentiment. "Dans notre famille politique, j'ai plus de respect, d'amitié, de reconnaissance pour ceux qui conduiront le combat que pour ceux qui suivent le combat des autres", avait-il déclaré aux journalistes, le 24 janvier dernier lors de la présentation officielle des têtes de liste UMP, visant à mots couverts sa secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme.
Mais, un brin radouci, le chef de l'Etat a semblé être revenu, début février, à de meilleurs sentiments. "Amertume, rancune, ça ne fait pas partie de mon vocabulaire. Je crois qu'elle a elle-même compris qu'elle avait eu tort", a-t-il expliqué au cours de l'émission Face à la crise. Visiblement, Rama Yade semble avoir saisi le message. Et décidé de recoller les morceaux.
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