Le rapport de l'organisation rassemble de nouveaux éléments sur la complicité de plusieurs Etats européens dans ses pratiques dénoncées dès 2006 dans un rapport du Conseil de l'Europe et par le Parlement européen, en 2007 et 2009.
Cinq pays étaient particulièrement visés : le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, la Pologne et la Roumanie. Des enquêtes ou des procédures judiciaires y sont en cours, ainsi qu'en Lituanie, en Macédoine et en Suède. "On constate une avancée vers la responsabilisation, il ne faut pas laisser s'essouffler cette dynamique", constate Nicolas Berger, directeur du Bureau européen d'Amnesty.
Dans son nouveau rapport, l'organisation apporte de nouveaux éléments sur ce qui a pu se dérouler en Europe.
PRISONS SECRÈTES
Récemment, La Lituanie a reconnu l'existence de deux prisons secrètes sur son territoire. Ce centre a pu être visité par des délégués du Comité européen pour la prévention de la torture, ce qui est une première. Une enquête doit désormais veiller à ce que les responsables soient tenus de rendre des comptes.
La Roumanie aurait, elle aussi, hébergé un établissement secret. Les autorités nient toutefois ce qui apparaît de plus en plus comme une évidence, de nouvelles preuves prouvant sa participation au programme des services secrets américains ayant été apportées.
La Macédoine nie, elle aussi, toute action illégale de ses agents mais la Cour européenne des droits de l'homme devra statuer sur sa complicité dans la "restitution" d'un ressortissant allemand vers l'Afghanistan. C'est une autre première.
TORTURE
En Pologne, la police des frontières a révélé que sept appareils affrétés par la CIA auraient atterri près d'une prison secrète présumée. Le bureau du procureur poursuit ses investigations et a reconnu le statut de victime à un plaignant.
Au Royaume-Uni, le nouveau gouvernement a admis que le territoire avait été survolé par des vols de "restitution" et a promis une enquête sur l'implication éventuelle d'agents dans des mauvais traitements. En Italie, les autorités invoquent toujours la nécessaire protection des "secrets d'Etat" pour entraver le travail des juges. En Allemagne, il est avéré que des membres des services de renseignement ont eu recours à la torture dans une prison syrienne, mais la victime n'a pas encore obtenu justice.
"L'Union européenne s'est jusqu'ici montrée incapable d'amener les Etats membres à rendre des comptes", déplore M. Berger.
Jean-Pierre Stroobants
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