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A nouveau ministre, Juppé assurait en 2008... qu'il ne retournerait pas au gouvernement
LEPOST
14/11/2010 à 09h27 - mis à jour le 15/11/2010 à 17h36
En 2008 Alain Juppé répète qu'il ne rejoindra pas le gouvernement. Il affirme tirer ainsi les leçons de sa défaite aux élections législatives. Le candidat à la mairie de Bordeaux promet de se consacrer à plein temps à sa fonction de maire.
"Je ne vais pas changer d'avis" déclarait-il au micro de RMC après sa victoire.
En 2009 il se convertit même au non-cumul des mandats.
Promesse non tenue: 2 ans après sa réélection comme maire (non cumulard) de Bordeaux, Alain Juppé se dit prêt... à devenir ministre.
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L'Oeil du Post
inscrit depuis le 19/02/2009
Sources : TV7 Bordeaux, PoliTIC'Show, RMC , LCI, BFM TV, Montage LePost.fr
Par L'Oeil du Post
Juppé: "Je n'irai pas au gouvernement" (2008)
envoyé par LePostfr. - L'actualité du moment en vidéo.
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.Conflit d'intérêts : le revirement de Jean-François Copé
LEMONDE.FR | 19.11.10 | 14h22 • Mis à jour le 19.11.10 | 14h42
Effet Bettencourt ? Comme Frédéric Lefebvre, nouveau secrétaire d'Etat, Jean-François Copé a choisi de cesser d'exercer son activité d'avocat. Le nouveau patron de l'UMP l'a annoncé, mercredi 17 novembre, à la presse : "Compte tenu de la charge de travail que constitue le secrétariat général et des nombreux déplacements à travers la France que j'effectuerai, j'ai décidé de quitter mes fonctions au sein du cabinet d'avocats [Gide-Loyrette Nouel]." Il continuera de conseiller des clients, mais "ne travaillera plus au sein du cabinet".
Jean-François Copé, député-maire de Meaux, ex-chef de file des députés UMP à l'Assemblée, n'a pourtant pas toujours jugé ses activités d'avocat impossibles à assumer en même temps que ses fonctions politiques. Au contraire. En septembre 2007, Capital annonce que M. Copé rejoint ce cabinet prestigieux, qui a notamment conseillé l'Etat pour la fusion GDF Suez. Rapidement, cet emploi fait polémique.
200 000 EUROS D'HONORAIRES ANNUELS
Jean-François Copé se défend. Sur RTL, le 25 septembre 2007, il assure que cumuler ainsi mairie, Assemblée et cabinet d'avocats n'est pas un souci : "C'est un choix que j'ai fait parce que je pense que quand on fait de la politique depuis quelques années, c'est bien d'avoir une activité professionnnelle qui vous permette de rester aussi de manière très concrète sur des choses un peu différentes. Il assure par ailleurs qu'il a "le temps de tout faire", une simple "question d'organisation".
Devant des journalistes, il va plus loin, évoquant la nécessité de garder "les pieds sur terre" : "Les journées d'homme politique sont sur sept jours, vous le savez bien, même si pour beaucoup d'entre vous, vous êtes aux 35 heures !" La chose laisse sceptique, y compris dans son propre camp. Il faut dire que le cumul des fonctions assure au député-maire de Meaux de très confortables revenus : selon Capital, il toucherait environ 200 000 euros annuels d'honoraires, en plus de ses 9 730 euros mensuels de député-maire.
Aucun problème pour Jean-François Copé : tout est légal, le bureau de l'Assemblée lui ayant donné l'autorisation de cumuler son mandat et son métier. Il promet d'ailleurs que son "activité d'avocat, bien sûr, ne concernera en aucun cas ni l'Etat, ni les dossiers [qu'il a] pu traiter en tant que ministre". Mais, en janvier 2010, L'Homme pressé, une biographie que lui consacrent deux journalistes de La Croix, évoque un conflit d'intérêts, l'avocat ayant utilisé sa position de chef de file des députés UMP pour enterrer un projet de loi qui déplaisait à son cabinet.
Martin Hirsch, le 27 septembre 2010, à Paris.
Martin Hirsch, le 27 septembre 2010, à Paris.AFP/FRED DUFOUR
LA "DÉLATION" DE MARTIN HIRSCH
L'affaire se tasse. Jean-François Copé se fait plus discret. La crise financière et économique est passée par là. Le sentiment d'injustice monte au sein de l'opinion, et alimente des critiques contre les privilèges des membres du gouvernement. Christian Blanc et Alain Marleix en font les frais. Les chose s'aggravent encore avec l'affaire Bettencourt, qui éclate à l'été 2010. Les arrangements du chef de file des députés UMP finissent par remonter à la surface lorsque Martin Hirsch, qui vient alors de quitter le gouvernement, publie son ouvrage, Pour en finir avec les conflits d'intérêts, dans lequel il prend le cas du maire de Meaux comme un exemple du mélange des genres.
Furieux, l'intéressé multiplie les passages dans les médias pour fustiger l'ex-haut commissaire aux solidarités actives. Sur Europe 1, il va très loin dans la critique : "Ce qu'il a fait n'est pas très bien. C'est quelqu'un pour qui j'ai de l'estime, nos familles ont une histoire commune." Tous deux d'origine juive, leurs parents ont été sauvés, durant l'Occupation, par des justes.
Or, pour Jean-François Copé, "quand on a cette culture familiale, je ne dis pas que cela commande des obligations, chacun choisit sa vie comme il le peut, et ce n'est pas moi qui donnerais des leçons de morale. Je dis simplement que l'on ne peut pas vivre les choses de la même manière. En lisant ce livre, je me suis demandé si, sans peut-être s'en rendre compte, il se livrait à un exercice de délation, qui n'est pas tout à fait à l'honneur de quelqu'un qui a sa qualité."
CONSIGNE DE L'ÉLYSÉE
Une charge violente, d'autant qu'elle se double d'une contre-attaque : M. Copé accuse à son tour Martin Hirsch de conflit d'intérêts, puisqu'il va présider l'agence du service civique qu'il a contribué à créer en tant que haut commissaire. Il cherche à supprimer ledit salaire lors du vote en faisant voter des amendements réduisant les émoluments prévus pour le président de l'agence.
Comme Frédéric Lefebvre, qui a annoncé céder les parts qu'il possède dans une société de lobbying et renoncer à son métier d'avocat tant qu'il est ministre, Jean-François Copé abandonne donc son travail au sein du cabinet Gide-Loyrette Nouel, qu'il a pourtant pris tant de peine à justifier. Officiellement, pour une raison d'emploi du temps. Selon Le Monde du 19 novembre, il s'agit surtout d'une "demande expresse" de l'Elysée, à qui l'affaire Bettencourt a fait comprendre la nécessité de cesser le mélange des genres. Petite différence néammoins : alors que Frédéric Lefebvre n'exercera plus du tout son métier, Jean-François Copé se garde le droit de continuer à conseiller ses clients.
Samuel Laurent
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Conflits d'intérêts : Lefebvre abandonne ses parts dans sa société de conseil
LEMONDE.FR | 18.11.10 | 17h23 • Mis à jour le 19.11.10 | 08h19
Depuis dimanche, certains se posaient la question, parmi eux des journalistes: nommé au gouvernement, qu'allait faire Frédéric Lefebvre des parts de sa société de conseil? Interrogé jeudi midi par LeMonde.fr, le secrétaire d'Etat, auquel on a souvent reproché de potentiels conflits d'intérêts, n'a pas souhaité répondre. Mais en fin de journée, il a coupé court aux éventuelles accusations en annonçant qu'il lançait une procédure pour ne plus détenir de parts dans des sociétés: l'une spécialisée dans le conseil aux entreprises et le lobbying, l'autre dans la production audiovisuelle. Frédéric Lefebvre renonce aussi à sa charge d'avocat, précise le communiqué du ministère de l'économie, dont dépend le nouveau sécrétaire d'Etat aux PME et au tourisme.
Frédéric Lefebvre "a sollicité son omission du barreau de Paris, conformément aux dispositions de l'article 104 du décret du 27 novembre 1991", qui définit les motifs d'incompatibilité entre fonctions, précise ce communiqué. Par ailleurs, il est "également en train de finaliser la procédure engagée pour ne plus être propriétaire d'aucune action ou part dans les sociétés cotées ou non cotées, où il a pu investir par le passé", ajoute Bercy.
100 000 EUROS DE DIVIDENDES EN 2009
Frédéric Lefebvre détenait jusqu'ici 49,9 % d'une société : Perroquet institutionnel communication conseil (PIC Conseil), qui détient elle-même 47 % d'une autre, nommée Domaines publics. Cette dernière est spécialisée "dans le conseil et l'accompagnement des entreprises ou organisations professionnelles dans leur relation avec la sphère publique". Parmi les services proposés, on trouve l'élaboration de "stratégies de lobbying". Frédéric Lefebvre précisait, en 2009, qu'il ne travaillait pas pour ces sociétés, mais qu'en revanche, il en tirait des dividendes.
Pour l'exercice 2009, Frédéric Lefebvre, en tant qu'actionnaire de PIC Conseil, s'est vu distribuer 99 800 euros de dividendes, selon des documents que s'est procurés Le Monde.fr. La société Domaines publics, elle, a publié un chiffre d'affaires de 3,6 millions d'euros.
UN CHANGEMENT DE STATUT EN 2007
Frédéric Lefebvre a des parts dans des sociétés de conseil depuis longtemps. Avant 2007, alors qu'il est conseiller du ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy, il choisit de conserver ses parts de PIC Conseil – 51 % – mais en "nue propriété" : il ne touche pas de dividendes, ayant confié l'usufruit de sa participation à son associé, jusqu'au 30 juin 2007.
Après cette date et l'élection de Nicolas Sarkozy, Frédéric Lefebvre – devenu temporairement député en juillet 2007 – décide de devenir actionnaire minoritaire (49,9 %). Mais aussi de toucher à nouveau des dividendes. Il se verra distribuer 100 000 euros environ pour l'exercice 2007 puis 200 000 euros pour l'exercice 2008 (dont 100 000 puisés dans les "réserves" de la société). Soit 400 000 euros pour les exercices 2007-2008-2009.
"REVENUS DE PLACEMENT"
"Il ne faut pas confondre les revenus de placement avec les revenus d'activité !" faisait valoir Frédéric Lefebvre, interrogé par Le Post.fr fin 2009. "Je n'ai jamais envisagé de reprendre une quelconque activité dans l'entreprise que j'ai créée", ajoutait celui qui n'était plus député, mais porte-parole de l'UMP. "Dans ma carrière politique, j'ai toujours veillé scrupuleusement à ne pas me mettre en conflit d'intérêts", ajoutait-il.
Frédéric Lefebvre s'est plusieurs fois vu reprocher un conflit d'intérêts potentiel : dans le passé, pendant le vote de la loi sur l'audiovisuel public, le député Verts Noël Mamère l'avait accusé d'être lié à une société, qui avait pour client Bouygues, actionnaire majoritaire de TF1. PIC n'a jamais eu Bouygues comme client "à ma connaissance", a répondu Frédéric Lefebvre, interrogé par Le Post, ajoutant: "Et si Domaines publics mentionne cette société comme client, ce n'est pas de mon fait et je l'ignorais." Sollicité mercredi et jeudi par LeMonde.fr, Frédéric Lefebvre n'a pas souhaité répondre à nos questions.
UNE LARGE PALETTE DE CLIENTS
Aujourd'hui, Frédéric Lefebvre a, en tant que secrétaire d'Etat, la charge du "commerce, de l'artisanat, des PME, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation". Mais aussi de l'hôtellerie et de la restauration. Un domaine très vaste.
Y aurait-il pu y avoir des conflits d'intérêts avec l'activité de Domaines publics ? C'est possible, quoiqu'on ne sache pas beaucoup de choses sur ses clients. Parmi les sociétés citées dans un article du Monde publié en 2008, on trouve les casinos Barrière, les fabricants de tabac Altadis, l'Aérospatiale ou Alcatel. Plus récemment, dans le cadre de contrats passés alors que Frédéric Lefebvre était député, la société a assuré des missions de "veille" pour Suez et le laboratoire Janssen, des entreprises qui, raconte Libération, affirment que celui-ci n'est pas intervenu.
Actuellement, dans sa présentation, Domaines publics dit agir dans un grand nombre de secteurs : le "tourisme", "l'hôtellerie et l'indutrie de luxe", les "entreprises d'artisanat d'art", la "sécurité". Les "services aux entreprises" figurent par exemple dans les "domaines d'intervention" listés par la société dans sa présentation en PDF. Des segments qui auraient pu clairement concerner le portefeuille du secrétaire d'Etat Frédéric Lefebvre.
Mais l'équivoque est désormais levée avec le renoncement de Frédéric Lefebvre à ses parts, comme à son activité d'avocat, entamée fin 2009. Un choix également fait par Jean-François Copé : après s'être défendu de tout conflit d'intérêts avec son poste de président du groupe des députés UMP, il abandonne sa charge d'avocat d'affaires, au moment où il prend la tête du parti.
Alexandre Piquard
un article propulsé par TORAPAMAVOA :
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