Les douaniers débarquent à la Communauté urbaine de Bordeaux
Un juge d'instruction lyonnais et quinze douaniers ont perquisitionné hier à la Communauté urbaine. Ils sont sur la piste d'un trafic international... de pavés
Les douaniers de la DNRED sont arrivés à 9 h 30 pour terminer leur perquisition vers 20 heures. photo thierry david
Dès 9 h 30, une quinzaine de douaniers emmenés par un magistrat instructeur lyonnais investissent l'hôtel de la Communauté urbaine dans le quartier Mériadeck à Bordeaux.
Éric Delzant, le directeur général des services de la CUB, va passer toute sa journée à accompagner les officiers de police judiciaire de la Douane dans leurs investigations. De service en service, de bureau en bureau. La perquisition se termine vers 20 heures, hier soir.
« Nous venons enquêter sur dix années de marchés publics à la Communauté urbaine », déclare, sans autre précision, le juge d'instruction lyonnais en arrivant hier matin.
Mission tramway
La « visite » se déploie en fin de matinée du côté de la rue Lecocq et de la rue Mathieu, où sont situées les deux entrées du service de la Mission tramway de la CUB.
Il est alors midi. Les riverains sont peu nombreux en cette fin de matinée. La présence des douaniers est discrète. Aucune voiture estampillée « Douane » sur le parking du service. Quelques personnes sortent des bureaux et se dirigent vers les grilles d'entrée.
« Oui, la police est là. Pour une perquisition. Allez sonner à l'autre entrée », confie une femme.
Rue Lecocq, quelques-unes sortent aussi pour la pause déjeuner. Sourires crispés, timides bonjours. Les questions ne sont pas les bienvenues, les réponses lapidaires : « Nous ne pouvons rien dire. »
Derrière les grilles, la personne chargée de la sécurité fait les cent pas entre les deux entrées. Visiblement tendue. Vérifiant que les deux issues sont bien fermées à chaque entrée et sortie. Des petits groupes discutent sur le parking. Un peu plus loin, un homme avec une parka siglée « Douane judiciaire » dans le dos téléphone une feuille de notes à la main, qu'il semble lire.
Documents saisis
Aucune information officielle n'a été délivrée à l'issue de cette journée particulière à la CUB. Le magistrat et les douaniers lyonnais se sont intéressés à plusieurs services : voirie, grands travaux, tramway… Visiblement, même leurs collègues bordelais de la place Charles-Gruet n'avaient guère été avertis de ce débarquement lyonnais. Pas plus qu'au Parquet. Cela a donc été la surprise.
Selon divers témoignages, les douaniers se sont contentés de saisir des documents. Et de placer des bureaux sous séquestre. Aucun interrogatoire d'agents ou élus de la Communauté urbaine n'aurait été conduit.
Que sont venus chercher les enquêteurs lyonnais dans le port de la Lune ? Une question qui a agité hier nombre d'élus et fonctionnaires de la Communauté urbaine, peu à peu « mis au parfum » par les agents de la CUB, témoins du « débarquement ».
Selon les premiers éléments très hypothétiques recueillis hier, les douaniers lyonnais s'intéressent aux tonnes de pavés - parfois chinois - et de matériaux posés à Bordeaux dans le cadre du chantier du tramway et des divers aménagements urbains afférents. Dont ceux des quais de Bordeaux. Il semblerait que les douaniers aient été mis sur la piste bordelaise à l'occasion d'un trafic de matériaux - probablement des pavés - entre l'Espagne et le Luxembourg.
Détournement de matériaux
Lors des travaux conduits à Bordeaux, une entreprise aurait surévalué ses besoins en pavés. Et ceux-ci auraient été revendus à l'étranger. Les douanes auraient levé le lièvre en constatant des défauts de paiement de TVA.
De quelle entreprise pourrait-il s'agir ? Rien de précis n'a filtré hier. Il se racontait, de manière très conditionnelle, qu'un salarié d'une des entreprises liées à l'immense chantier du tram serait dans le collimateur. Il pourrait avoir détourné les matériaux en surévaluant le marché pour créer un excédent ensuite commercialisé par ses soins.
Dans cette hypothèse, y aurait-il eu des complicités à la Communauté urbaine ? C'est l'une des très nombreuses questions qui se posaient hier à l'issue de cette perquisition. Les commentaires allaient bon train dans les couloirs de la CUB. « Difficile de quantifier les matériaux dans un marché pareil. » « Tout cela est très ancien. » « Cela ne doit pas porter sur des chiffres énormes. » On entendait même dire qu'une société aurait été spécialement montée par le ou les employés indélicats pour commercialiser les pavés…
À la Communauté urbaine, si personne ne semblait en mesure de pouvoir dire clairement ce qui se trame derrière cette enquête, on semblait rassuré sur un point. La CUB aurait plutôt été traitée en victime hier par le magistrat instructeur.
un article propulsé par TORAPAMAVOA : Éric Delzant, le directeur général des services de la CUB, va passer toute sa journée à accompagner les officiers de police judiciaire de la Douane dans leurs investigations. De service en service, de bureau en bureau. La perquisition se termine vers 20 heures, hier soir.
« Nous venons enquêter sur dix années de marchés publics à la Communauté urbaine », déclare, sans autre précision, le juge d'instruction lyonnais en arrivant hier matin.
Mission tramway
La « visite » se déploie en fin de matinée du côté de la rue Lecocq et de la rue Mathieu, où sont situées les deux entrées du service de la Mission tramway de la CUB.
Il est alors midi. Les riverains sont peu nombreux en cette fin de matinée. La présence des douaniers est discrète. Aucune voiture estampillée « Douane » sur le parking du service. Quelques personnes sortent des bureaux et se dirigent vers les grilles d'entrée.
« Oui, la police est là. Pour une perquisition. Allez sonner à l'autre entrée », confie une femme.
Rue Lecocq, quelques-unes sortent aussi pour la pause déjeuner. Sourires crispés, timides bonjours. Les questions ne sont pas les bienvenues, les réponses lapidaires : « Nous ne pouvons rien dire. »
Derrière les grilles, la personne chargée de la sécurité fait les cent pas entre les deux entrées. Visiblement tendue. Vérifiant que les deux issues sont bien fermées à chaque entrée et sortie. Des petits groupes discutent sur le parking. Un peu plus loin, un homme avec une parka siglée « Douane judiciaire » dans le dos téléphone une feuille de notes à la main, qu'il semble lire.
Documents saisis
Aucune information officielle n'a été délivrée à l'issue de cette journée particulière à la CUB. Le magistrat et les douaniers lyonnais se sont intéressés à plusieurs services : voirie, grands travaux, tramway… Visiblement, même leurs collègues bordelais de la place Charles-Gruet n'avaient guère été avertis de ce débarquement lyonnais. Pas plus qu'au Parquet. Cela a donc été la surprise.
Selon divers témoignages, les douaniers se sont contentés de saisir des documents. Et de placer des bureaux sous séquestre. Aucun interrogatoire d'agents ou élus de la Communauté urbaine n'aurait été conduit.
Que sont venus chercher les enquêteurs lyonnais dans le port de la Lune ? Une question qui a agité hier nombre d'élus et fonctionnaires de la Communauté urbaine, peu à peu « mis au parfum » par les agents de la CUB, témoins du « débarquement ».
Selon les premiers éléments très hypothétiques recueillis hier, les douaniers lyonnais s'intéressent aux tonnes de pavés - parfois chinois - et de matériaux posés à Bordeaux dans le cadre du chantier du tramway et des divers aménagements urbains afférents. Dont ceux des quais de Bordeaux. Il semblerait que les douaniers aient été mis sur la piste bordelaise à l'occasion d'un trafic de matériaux - probablement des pavés - entre l'Espagne et le Luxembourg.
Détournement de matériaux
Lors des travaux conduits à Bordeaux, une entreprise aurait surévalué ses besoins en pavés. Et ceux-ci auraient été revendus à l'étranger. Les douanes auraient levé le lièvre en constatant des défauts de paiement de TVA.
De quelle entreprise pourrait-il s'agir ? Rien de précis n'a filtré hier. Il se racontait, de manière très conditionnelle, qu'un salarié d'une des entreprises liées à l'immense chantier du tram serait dans le collimateur. Il pourrait avoir détourné les matériaux en surévaluant le marché pour créer un excédent ensuite commercialisé par ses soins.
Dans cette hypothèse, y aurait-il eu des complicités à la Communauté urbaine ? C'est l'une des très nombreuses questions qui se posaient hier à l'issue de cette perquisition. Les commentaires allaient bon train dans les couloirs de la CUB. « Difficile de quantifier les matériaux dans un marché pareil. » « Tout cela est très ancien. » « Cela ne doit pas porter sur des chiffres énormes. » On entendait même dire qu'une société aurait été spécialement montée par le ou les employés indélicats pour commercialiser les pavés…
À la Communauté urbaine, si personne ne semblait en mesure de pouvoir dire clairement ce qui se trame derrière cette enquête, on semblait rassuré sur un point. La CUB aurait plutôt été traitée en victime hier par le magistrat instructeur.
http://torapamavoa.blogspot.com Clikez LIRE LA SUITE ci dessous pour lire la suite de l'article...^^
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire