Par Henry Moreigne, sa biographie
Cet article a été rédigé par un reporter d'AgoraVox, le journal média citoyen qui vous donne la parole.
Selon leurs affirmations, des salariés d'entreprises en difficulté qui souhaitaient se rendre en bus au meeting de Nicolas Sarkozy du 13 avril à Meaux auraient été interceptés par des forces de police sur la route et contraints de “patienter” pendant prés de trois heures, soit le temps du meeting, sous prétexte de contrôles divers.
Le 13 avril dernier, Nicolas Sarkozy choisit de se rendre à Meaux. Pas pour le plaisir. Il doit répondre concrètement aux piques des autres candidats qui le raillent de “son interdiction de séjour” dans les quartiers suite à ses propos sur la racaille et le nettoyage au “Karcher”. Sa collaboratrice Rachida Dhati lui en a trouvé un, à Meaux, ville gérée par Jean-François Copé.
Au programme du déplacement, une rencontre avec des habitants du quartier populaire de Beauval suivie d'un meeting. L'occasion est jugée “intéressante” par des salariés d'entreprises menacées de licenciements massifs (JDC Imprimerie et LSG-Gate-Gourmet) qui décident de se rendre au meeting pour interpeller et si possible rencontrer le candidat. L'organisation est prise en charge par les syndicats et le PC de Seine-et-Marne.
Des bus sont affrétés. La suite, outre une dépêche AFP et quelques entrefilets discrets dans la presse, est révélée dans les colonnes du quotidien Le Monde (édition du 18 avril) qui reprend des déclarations de Michèle Guzman, secrétaire départementale du Parti communiste qui accompagnait les salariés de LSG. Selon Mme Guzman lorsque le bus sort de l'usine à 18 heures, il est convié cinquante mètres plus loin par des motards à se garer sur le bas-côté en pleine zone industrielle. Officiellement pour un contrôle routier. Le bus n'est autorisé à repartir qu'à 20 h 30. Entre-temps les passagers ont fait prévenir la préfecture, qui aurait fait savoir que tout cela relevait du ministère de l'Intérieur.
Les salariés de l'autre entreprise, JDC, auraient eu droit à un scénario identique. Après un premier contrôle à la sortie de l'usine, le bus aurait été arrêté par deux motards au moment d'entrer sur l'autoroute. Devant les protestations des passagers il repart sous escorte avant d'être de nouveau stoppé sans aucun motif à hauteur d'Annet-sur-Marne sur la D404, à quelques 15 km de Meaux, où des renforts policiers auraient été positionnés.
Contactée par l'AFP, la préfecture de Seine-et-Marne n'a pas souhaité répondre à ces accusations
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