mardi 12 juin 2007 (17h25) :
Action antipublicitaire : les affiches aux placards
Compte-rendu d’action
Le 7 juin 2007, différents groupes clandestins ont outragé dans la bonne humeur près de 300 panneaux publicitaires du métro parisien.
Les inepties marchandes ont été remplacées par des dessins ou des messages à contenus poétiques, politiques, décroissants. Aucun incident avec les Services Sarkoziens de Sécurité (SSS) n’a été déploré. Tout cela avait un sympathique aspect de zone d’insécurité tranquille, nous avons travaillé plus pour qu’on consomme moins, nous n’étions pas payés. Beaucoup de sympathie exprimée par les voyageurs, aucune réaction hostile.
Nous refusons l’imposition de messages non sollicités dans l’espace public. Nous refusons la privatisation des murs et le sacrifice de ceux-ci aux intérêts de la surconsommation et du capital. La liberté d’expression est un droit des individus et non celui des marques, l’envahissement publicitaire de tous les espaces publics est une tyrannie, une atteinte à la liberté d’expression par la saturation que la pub opère au détriment de toutes autres formes d’expression véritable et gratuite.
Nous refusons la fuite en avant dans la consommation, la mise en concurrence des individus par la course au paraître et à la possession. Nous refusons la destruction des possibilités de survie des générations à venir, du fait de l’exploitation humaine, sociale et écologique légitimée par la publicité.
Nous refusons la mauvaise carotte de la consommation visant à nous faire supporter le bâton du salariat.
Le système est schizophrène et à bout de course, les pubs alimentaires vous incitent à vous gaver tout en vous priant par message sanitaire de ne pas manger trop gras, trop sucré ou trop salé (ça ne vous rappelle pas les pubs pour les cigarettes juste avant leur interdiction ?), on vous vante des 4x4 en ville tout en suggérant qu’ils protègent l’environnement, on vous vante l’humanitaire mais on vous incite par ailleurs à faire crever le tiers monde et vivre des dictatures (est-il moral d’acheter chinois, pays sans droit de grève ni liberté syndicale ?).
Bref, on vous prend pour des cons, derrière l’image brillante souriante et colorée il y a le monstre froid du calcul et de l’intérêt, le sang et la sueur de l’indigène exploité par le capital, la destruction des cultures et des solidarités, la destruction de la nature et des ressources. Notre création de richesse est une destruction, le consommateur exploite le salarié en enrichissant l’actionnaire et en détruisant la planète.
Mais ça craque de partout, presque tout le monde fait semblant d’aimer son travail, la dépression se répand, les petits bonheurs matériels sonnent creux, les riches sont vulgaires (Sarkozy et ses amis).
D’autres refusent le marché de dupe et prennent la tangente, d’autres s’organisent et autoconsomment. Nous, nous attaquons le ventre mou du système, ses icônes publicitaires stupides et envahissantes qui ne sont que du papier. Vous pouvez faire pareil, le système s’adresse à vous en permanence, répondez-lui et défendez vous.
Le combat continue.
Photos ici
De : Ralpub
mardi 12 juin 2007
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire