Communiqué de presse - 14 juin 2007
On avait cru comprendre que, dans l’attente des décisions du Grenelle de l’Environnement, il y aurait, en quelque sorte, un contrat tacite sur l’absence de décisions gouvernementales à tous les niveaux concernant les sujets qui seraient abordés au cours de cette négociation.
Christine Lagarde, Ministre de l’Agriculture, en votant le 12 juin à Bruxelles, pour un nouveau Règlement Européen sur l’Agriculture Biologique qui entérine une agriculture « biogm » fait porter un sérieux doute dans le contrat tacite évoqué précédemment et sur le véritable champ de compétence de son collègue Alain Juppé alors que la proposition du Parlement Européen d’un seuil de présence à 0,1 % permettait de maintenir une barrière à la stratégie de pollution génétique diffuse et volontaire.
En effet, entre autres mesures inacceptables, l’adoption du seuil d’étiquetage de 0,9 % de présence OGM fortuite ou techniquement inévitable de façon généraliste à l’instar des produits conventionnels, sera à terme un coup fatal pour la Bio.
L’impossible coexistence, avérée par de nombreux indicateurs des différents vecteurs de contamination (semences, flux de pollen, sol, pollinisateurs, filières de récoltes, stockages et transformation), balaiera rapidement le fortuit pour le permanent, avec à la clé, la crise de confiance des consommateurs et la réduction à néant des années d’effort de rigueur des producteurs pour une Agriculture Biologique sérieuse.
Au moment où la FAO, début mai, affirme le rôle déterminant de l’agriculture biologique dans l’alimentation mondiale – si les Etats s’en donne les moyens -, est-ce le moment de mettre le vivant et son respect sous la coupe réglée des brevets des sociétés multinationales de biotechnologies ?
La Confédération paysanne dénonce cette stratégie du fait accompli et œuvrera au rejet de l’application pratique de cette mesure.
Contact :
Olivier Keller , 06 26 45 19 48
Régis Hochart, Porte Parole 06 08 75 00 73
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