16/06/2007

Ca va trop vite

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Report demandé du projet de réforme universitaire
LE MONDE | 16.06.07 | 14h20 • Mis à jour le 16.06.07 | 14h20


Les discussions sur la réforme de l'université, entre Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, et les représentants de la communauté universitaire se sont suffisamment tendues pour motiver, vendredi 15 juin, un coup de semonce de l'intersyndicale de l'enseignement supérieur.



L'intersyndicale qui comprend 16 organisations dont l'UNEF, le collectif Sauvons la recherche, le Snesup-FSU ainsi que plusieurs syndicats affiliés à la FSU, l'UNSA, la CGT et Sud, a demandé "solennellement que la loi ne soit pas soumise dans la précipitation au cours de la prochaine session parlementaire exceptionnelle au mois de juillet" et a estimé que ce calendrier ne permettait "ni un débat sur les contenus et les priorités" de la réforme "ni une véritable négociation".

Depuis plusieurs jours, la pression montait du fait que les groupes de travail réunis au ministère ne donnaient pas lieu à la communication de textes ainsi qu'en raison du refus opposé par le gouvernement à la demande d'un "collectif budgétaire" dès la rentrée. Principal protagoniste côté étudiant, l'UNEF a exprimé son irritation à ce sujet. Toutefois, malgré ses "inquiétudes" persistantes sur l'autonomie des universités, le syndicat d'étudiants n'envisage pas de quitter les concertations en cours et "ne souhaite pas condamner au préalable une réforme qui n'est encore négociée", a indiqué au Monde son président, Bruno Julliard. Selon lui, "les étudiants bénéficient d'un rapport de forces qui permet de peser sur le contenu de la loi". Une fois celle-ci votée, "nous serons libres de notre appréciation et, si elle est mauvaise, d'en tirer les conséquences à la rentrée".
Luc Cédelle

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