28/06/2007

Christine Lagarde et Sarkozy s’empressent de privatiser

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A peine nommée, Christine Lagarde vient d’annoncer sa décision de vendre 5% du capital de France Télécom, opération qui pourrait être suivie de la vente d’une partie du capital d’EDF dont l’action se porte au mieux aujourd’hui.

L’argument gouvernemental est celui d’abaisser la dette de l’Etat. En vendant ce patrimoine, le gouvernement vend ce qui appartient à la population pour une dette qui ne cesse de se creuser puisqu’elle est passée de 58 % du PIB en 2002 à 64 % 2007.

Cette dette dont on nous dit qu’elle est une menace pour les générations futures est en fait un transfert qui se fait des couches sociales les plus pauvres et de la population en général vers les couches les plus aisées et les entreprises. Et cette politique continue (bouclier fiscal, droits de succession, exonération de charges patronales, tva sociale...), ce qui veut dire que la vente des anciens opérateurs publics risque de continuer aussi. Dans le monde actuel des télécommunications ou celui de l’énergie demain, les entreprises peuvent ainsi devenir totalement la proie d’autres opérateurs, voire d’investisseurs, fonds de pensions ou autres.

Cette politique va à l’encontre de l’attachement profond de la population au service public. La poudre aux yeux des avantages tarifaires liés à la concurrence a fait long feu, et nombreuses sont les associations qui dénoncent le caractère mensonger des politiques commerciales dans le domaine des télécommunications comme dans celui de l’énergie où les pratiques de voyous se développent chez les opérateurs du secteur déjà pour les entreprises aujourd’hui. Plus grave encore, la pression des marchés financiers est déjà source de dégradation du service rendu, les indices de qualité sont en baisse constante à France Télécom depuis l’introduction en bourse.

Pour Solidaires et ses fédérations SUD à EDF et France Télécom, l’accès à l’énergie, aux télécommunications doivent demeurer des droits fondamentaux. Cet accès doit se faire dans des conditions d’égalité et de sécurité pour la population. Au moment où le débat public se focalise sur la crise énergétique, un désengagement de l’Etat d’ EDF prendrait le sens d’une véritable mascarade. A nos yeux, la défense de ces droits fondamentaux justifie le maintien et le retour de ces activités dans le domaine public. C’est la meilleure garantie s’agissant de l’égalité de traitement des usagers, comme des décisions d’investissements.

Les personnels de ces deux entreprises sont attachés à ces missions vis à vis du public. L’emploi est menacé à France Télécom par le plan d’économie de 22 000 départs en 3 ans, pour le seul bien des marchés financiers et du versement des dividendes. Cette politique menace les agents d’EDF aussi.

Le malaise qui s’est exprimé sur la TVA sociale montre que la population française n’est pas dupe. Les fédérations SUD à EDF et France Télécom, avec le personnel des entreprises, sont disponibles pour un véritable débat public sur l’avenir de ces services, et disposés à défendre dans l’unité l’emploi et les droits des personnels.




Source/auteur : http://www.solidaires.org/

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