14/06/2007

Criminalisation de la lutte

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mercredi 13 juin 2007, 16h13
Prison avec sursis requise contre le porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire

BORDEAUX (AP) - L'avocat général de la cour d'appel de Bordeaux a requis mercredi après-midi une peine de prison avec sursis à l'encontre du porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire Stéphane Lhomme, poursuivi pour rébellion et violences sans ITT sur un magistrat.

Stéphane Lhomme avait été condamné à 1.000 euros d'amende avec sursis en première instance pour les faits qui lui sont reprochés, et qu'il conteste. Le parquet avait fait appel de cette condamnation qu'il considérait trop clémente. "Je veux bien être condamné pour des faits que j'ai commis comme arrêter un train de déchets nucléaires en gare de Bordeaux, mais pas pour des faits dont je suis innocent", a déclaré M. Lhomme mercredi.

Le 27 octobre 2006, le militant avait escaladé un échafaudage installé au Palais de justice de Bordeaux pour demander l'instruction d'une plainte déposée trois ans auparavant contre EDF et la centrale nucléaire du Blayais qui avait rejeté ses eaux de refroidissement dans la Gironde sans autorisation pendant plusieurs mois, un délit passible de deux ans d'emprisonnement, selon le militant antinucléaire.

Un officier de police était intervenu pour le faire descendre de l'échafaudage, avant qu'un substitut du procureur ne rejoigne Stéphane Lhomme à 15 mètres du sol. Ce dernier aurait ensuite refermé une trappe métallique sur la jambe du magistrat. Il affirme que le substitut a volontairement engagé son pied dans la trappe au moment où il refermait celle-ci. Il nie donc la rébellion et les violences à magistrat.

Le jugement a été mis en délibéré au 19 septembre. AP

sau/mw

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