11/06/2007

Ecologie

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lundi 11 juin 2007, 18h30
AP
Des apiculteurs et des agriculteurs bio demandent à Alain Juppé un moratoire immédiat sur le maïs OGM


BORDEAUX (AP) - Des apiculteurs et des agriculteurs bio d'Aquitaine ont demandé lundi à Alain Juppé de décréter un moratoire immédiat sur le maïs OGM, lors d'une conférence de presse devant la permanence électorale du ministre de l'Ecologie, par ailleurs candidat aux législatives à Bordeaux.

Maurice Coudoin, apiculteur du Lot-et-Garonne, a rappelé que M. Juppé avait déclaré le 24 mai qu'il fallait "s'inspirer du cas allemand", après la décision fin avril de l'Allemagne de suspendre l'autorisation du maïs OGM MON810. "Nous avons l'opportunité d'avoir ici un poids lourd du gouvernement. Alain Juppé a les moyens, s'il en a la volonté, de mettre en place un moratoire tout de suite, avant le deuxième tour des législatives", a affirmé l'apiculteur.

La délégation a pu s'entretenir avec la directrice de campagne d'Alain Juppé, Anne Walryck, qui a transmis l'accord pour une rencontre avec le No2 du gouvernement, sans qu'un rendez-vous ne soit précisément fixé.

Le Comité de vigilance biomoléculaire, saisi à la demande de M. Juppé du dossier MON810, doit rendre son avis mardi.

Parmi les agriculteurs et apiculteurs réunis lundi figuraient les plaignants du procès de Marmande (Lot-et-Garonne), qui avaient demandé l'interdiction pour un agriculteur de planter du maïs OGM parce que des ruches avaient été contaminées de pollen de maïs transgénique. M. Coudoin et les co-plaignants ont été déboutés le 24 mai par le tribunal qui les a condamnés à verser 5.000 euros de frais de justice à l'agriculteur Claude Ménara. Le 4 juin, les différents plaignants ont fait appel.

Dans son jugement, le tribunal de Marmande condamne les apiculteurs à s'abstenir de placer leurs ruches dans un rayon de 1,5km autour des parcelles de maïs OGM. Le collectif des plaignants a donc demandé à la Direction départementale de l'agriculture du Lot-et-Garonne de leur communiquer la localisation des parcelles OGM, mais ils n'ont pas obtenu satisfaction.

"On nous impose de nous éloigner des parcelles OGM, mais on refuse de nous donner leur localisation. En refusant cette transparence, l'Etat se fait complice d'une contamination généralisée", a accusé Jon Harlouchet, président de Bio d'Aquitaine. Patrick de Kochko, membre du CIVAM Bio 47, souligne que "le maïs va être en fleur à partir du 20 juillet, c'est maintenant qu'il faut agir". AP

sau/lp/mw

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