11/06/2007

Deux prisons pour mineurs

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NOUVELOBS.COM | 11.06.2007 | 15:06

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Situés dans le Tarn et le Rhône, ces établissements pour mineurs font partie des sept prévus par la loi de programmation du 9 septembre 2002.



Deux des premiers établissements pour mineurs (EPM) en France ont ouvert lundi 11 juin à Lavaur (Tarn) et Meyzieu (Rhône). Il font partie des sept établissements expérimentaux pour mineurs situés "à proximité des agglomérations où se concentre l'essentiel de la délinquance juvénile" (Paris, Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Toulouse), comme l'avait précisé l'ancien Garde des Sceaux Pascal Clément, en janvier.
Ces établissements sont prévus par la loi de programmation du 9 septembre 2002.

D'une surface de plus de 6.800 m2, l'EPM de Meyzieu, qui n'a pas de miradors, doit accueillir dans ses murs 60 jeunes détenus âgés de 13 à 18 ans.



Un terrain, une salle de sports...




L'EPM situé dans le Rhône, dont le coût est estimé à quelque 13 millions d'euros, compte sept unités d'hébergement -dont une réservée aux filles-, un terrain et une salle de sports, et plusieurs pôles (socio-éducatif, santé, parloir).
Des activités de formation et d'enseignement ponctuent les journées de 7h30 à 21h30 et les mineurs sont encadrés par quelque 140 enseignants, surveillants et éducateurs.

L'EPM de Lavaur compte 36 éducateurs pour six modules de dix mineurs chacun.

Grève des éducateurs

L'ouverture à Lavaur s'est faite sur fond de grève des éducateurs, qui dénoncent le manque de moyens financiers et humains pour accueillir au maximum 60 mineurs, a-t-on appris de source syndicale.
Vingt à vingt-cinq jeunes étaient attendus dans cette nouvelle prison. Un premier transfert des mineurs de la prison de Seysses, près de Toulouse, a eu lieu lundi 11 juin. Un autre aura lieu lundi prochain.

"Travailler plus pour gagner plus"

Pour cette journée d'accueil, les 20 éducateurs, les deux professeurs techniques et un chef de service étaient en grève devant le centre avec des banderoles comme "Travailler plus pour gagner plus".
"Pour ceux qui travaillaient en foyer, il y a des pertes de salaire qui vont de 300 à une centaine d'euros pour une amplitude horaire qui est revue à la hausse", a indiqué Bertrand Mappas, secrétaire régional de la CGT de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), à l'origine du mouvement avec la CFDT.

Des garanties attendues

Les grévistes attendent également des garanties sur la capacité d'accueil de cette prison pour mineurs. Dans l'équipe, "on est 24 au lieu des 36 prévus par le cahier des charges. On ne peut accueillir 60 mineurs car nous n'allons pas pouvoir respecter la mission éducative", a poursuivi Bertrand Mappas, qui a également réclamé "une garantie de l'administration pour avoir des systèmes d'alarme" sur eux.
Ces salariés de la PJJ avaient déjà participé à une grève d'avertissement d'une journée le 4 juin. Ils attendaient lundi une proposition de rencontre de l'administration centrale de la PJJ pour cesser leur mouvement.

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