dimanche 24 juin 2007 par Xavier Monnier
Depuis le petit tour d’un certain Sarkozy Nicolas, l’homme qui ne boit que de l’eau, sur son yacht Paloma au détour de Malte, Bolloré a chopé la guigne. Surtout en Afrique. Déjà gêné aux entournures au Togo et au Gabon (Cf. La guerre des ports a bien eu lieu), voilà que « Vince » voit le Sénégal et la Côte d’Ivoire lui filer entre les doigts. Le FMI lui-même a trouvé à redire à l’attribution « de gré à gré » du terminal à container du port d’Abidjan. Un léger « manque de transparence ». Chinois, saoudiens et dubaiis sont à l’affut. D’autant que ces derniers ont déjà réussi à dribbler Bolloré à Dakar. Et ce malgré l’intense cour faite à Abdoulaye « Gorgui » Wade.
D’abord invitation sur Direct 8, la télé de Bolloré, pour laisser aller le président sénégalais à son péché mignon, la médiatisation. Puis envoi d’émissaires réputés proches de la smala présidentielle. Alain Madelin, François Léotard… mais pas Jean-Pierre Pierre-Bloch. « Lui si on le missionne à 12h, une minute plus tard, l’affaire est éventée », sourient, perfides les Dakarois. Las, la Dubaï Port World a remporté le contrat de 534 millions de dollars. Vexant, Bolloré n’a terminé que bon dernier de l’appel d’offres. « D’abord ils ont voulu nous la faire à l’ivoirienne, sans appels d’offres, confie un conseiller de Gorgui. Ensuite, Dubaï promet la livraison du port du futur en 2011 et de nouveaux investissements dès 2008, quand Bolloré a proposé 2012 pour le réaménagement et 2022 pour la livraison du nouveau port ».
Et pire Sarko, dans sa rencontre avec Wade, le 11 juin dernier n’a pas plaidé la cause de son pote. Se contentant de lâcher, en fin d’entrevue, à l’un de ses conseillers, « s’il voulait le port, il n’avait qu’à y mettre les moyens ». La vie est cruelle en sarkozie.
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