19/06/2007

Fadela Amara et Rama Yade au gouvernement

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SOS Racisme et le Cran saluent l'entrée de Fadela Amara, Africa 93 dénonce une "récupération"
19.06.07 | 17h53/ LE MONDE

SOS Racisme a salué l'entrée au gouvernement de Fadela Amara mardi, tout comme le Conseil représentatif des associations noires (Cran) qui y a associé celle de Rama Yade, tandis que l'association Africa 93 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) a dénoncé une "récupération".
"Nous ne doutons pas que Fadela mette son expérience au profit d'un chantier que la République a trop longtemps négligé: celui de la lutte contre les logiques de ghettoïsation et les discriminations multiples qui frappent les habitants des quartiers dits +difficiles+", écrit SOS Racisme dans un communiqué
En revanche, selon Mimouna Hadjam, porte-parole d'Africa 93, association fondée en 1987 à la cité des 4.000, cette nomination "s'apparente à un choix de carrière plus que de conviction politique". Cette "récupération" d'une personnalité marquée à gauche "est un choc pour nous tous ici", affirme-t-elle.
"Comment Fadela pourra-t-elle cautionner les actions de ce gouvernement qui s'annonce particulièrement répressif en matière d'immigration, et notamment en matière de regroupement familial? Est-ce qu'elle ne sera pas limitée par son obligation de solidarité ?", s'interroge Mme Hadjam, en affirmant son attachement à "l'indépendance du mouvement associatif".
Tant Fadela Amara que Rama Yade, nommées respectivement secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville et secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l'Homme, "héritent de ministères bidon", estime aussi la responsable d'Africa 93. "Au moins, avec Rachida Dati (nommée garde des Sceaux, ndlr), ce n'était pas un ministère bidon ou un ministère d'Arabe", a-t-elle ajouté.
Selon Louis-Georges Tin, porte-parole du Cran, "Nicolas Sarkozy a une stratégie claire : rattraper dans le gouvernement la faiblesse de la représentation de la diversité à l'Assemblée nationale".
"Mais c'est une très bonne chose à condition qu'elles aient les moyens de leurs politiques et la liberté d'agir", a-t-il déclaré à l'AFP.

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