Grève à Kronenbourg pour les salaires et contre les heures sup
GRÈVE À L'USINE KRONENBOURG D'OBERNAI
agrandir la photo
STRASBOURG (Reuters) - L'usine Kronenbourg d'Obernai, propriété du brasseur britannique Scottish & Newcastle, était paralysée mercredi par une grève des salariés qui demandent des augmentations de salaire et la fin des heures supplémentaires obligatoires, apprend-on de source syndicale.
La direction comptabilise 50% de grévistes et affirme que la production "tourne normalement" tout en reconnaissant que le conditionnement est pratiquement arrêté.
"On ne veut pas travailler plus, on veut travailler mieux et partager le travail avec les jeunes qui viennent chez nous en saisonniers ou en intérim", a expliqué Eric Scheidecker, délégué central CFDT et secrétaire du comité d'entreprise.
Les salariés, soutenus par une intersyndicale CGT, CFDT, FO, demandent par ailleurs une augmentation de 200 euros par mois pour tenir compte du coût de la vie et des efforts de productivité.
Lors d'une réunion mardi avec les syndicats, la direction a proposé de limiter à 48 heures annuelles le volume des heures supplémentaires obligatoires et d'accorder une prime exceptionnelle de fin de saison "si les objectifs sont atteints". Ces propositions ont été rejetées par les salariés.
Le conflit, qui a démarré lundi, se déroule dans un contexte où K2, l'usine d'Obernai, tourne à plein régime en raison des conditions climatiques favorables et de la fermeture l'an dernier de Champigneulles, l'usine lorraine de Kronenbourg.
Promu seul site de production en France, K2 a récupéré dans l'opération une capacité de 1,4 million d'hectolitres supplémentaires ainsi que 70 salariés. Le site, qui emploie 680 personnes ainsi que 160 saisonniers et intérimaires, devrait produire 7,5 millions d'hectolitres de bière en 2007.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire