"La Rumeur": le parquet général demande la cassation d'une relaxe
PARIS (AP) - L'avocat général de la Cour de cassation a demandé mardi la cassation d'un arrêt de la cour d'appel de Paris relaxant l'un des rappeurs du goupe "La Rumeur", poursuivi pour diffamation d'une administration publique, en l'occurrence la police nationale.
La décision a été mise en délibéré au 11 juillet.
En 2002, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait porté plainte pour "diffamation publique envers une administration publique" contre Mohamed Bourokba, l'un des chanteurs de ce groupe de rap. Dans le fanzine accompagnant la sortie de leur album, il avait mis en cause les forces de l'ordre.
"Les rapports du ministère de l'Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu'aucun des assassins ne soient inquiétés", avait-il notamment écrit.
Dans ses conclusions, l'avocat général, Jacques Mouton, a estimé que les propos de Mohamed Bourobka contenaient des faits déterminés à porter atteinte à l'honneur de la police nationale pour justifier sa demande de cassation.
En décembre 2004, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris avait relaxé le chanteur, estimant que ses propos relevaient de la liberté d'expression et non de la diffamation. Décision confirmée en juin 2006 par la 11e chambre de la cour d'appel de Paris. AP
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