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AP - il y a 1 heure 40 minutes
PARIS - Un homme est décédé après avoir été blessé par balles par des policiers qui contrôlaient son identité vendredi soir à la Gare du Nord à Paris, a-t-on appris de sources policières et auprès des pompiers. Selon la police, il avait tiré sur les agents avec un pistolet à grenaille.
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Les faits se sont déroulés vers 19h20, alors que trois fonctionnaires du service régional de la police des transports tentaient de contrôler un homme.
Celui-ci a sorti un pistolet d'alarme à grenaille et a tiré à deux reprises sur les policiers, sans les atteindre, selon une source policière. Les policiers auraient riposté et blessé leur agresseur à l'abdomen et au pied.
Frédéric Konieczny, du syndicat de police Alliance, qui s'est rendu sur place vendredi soir, a affirmé que ses collègues avaient agi en état de légitime défense. "Le fonctionnaire de police contrôle l'individu. L'individu sort un gros calibre. A plusieurs reprises, les fonctionnaires le somment de poser son arme. L'individu tire, les fonctionnaires ripostent, donc il n'y a pas de doute pour l'instant sur ce qui s'est passé, c'est de la légitime défense. C'est une attaque qui est réelle, qui est dangereuse et la réponse est proportionnée, elle est directe, simultanée", a assuré ce représentant syndical policier, interrogé par la chaîne LCI.
Dans son édition de samedi, le journal "Le Parisien" précise que l'agent auteur des coups de feu mortels est une femme policier brigadier-major et qu'elle a été placée en garde à vue dans les locaux de l'Inspection général des services (IGS, police des polices), ainsi que les collègues qui l'accompagnaient.
L'homme contrôlé était de nationalité algérienne et était assis devant un magasin d'articles de sport dans une galerie commerciale de la gare située à l'entresol, au-dessus des voies du RER, ajoute le journal.
Le blessé a été pris en charge par une ambulance de réanimation qui l'a conduit vers l'hôpital Bichat, dans le XVIIIe arrondissement, selon les sapeurs-pompiers de Paris. Il est décédé à l'hôpital, des suites de ses blessures.
"Il n'est pas connu des services de police, il a une quarantaine d'années", a précisé le substitut du procureur de Paris, Mathieu Debatisse, interrogé sur LCI. Il a ajouté avoir "confié l'enquête à la brigade criminelle et conjointement à l'Inspection générale des services de la police nationale".
"A aucun moment, la circulation n'a été interrompue et le flux des voyageurs s'est écoulé normalement" dans une gare calme, a indiqué la SNCF.
Le 27 mars dernier, un contrôle de billet avait dégénéré et une centaine de jeunes gens s'étaient livrés à des dégradations dans la Gare du Nord. Treize personnes avaient été interpellées. AP
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