20/01/2008

Journée contre les CRA, un succés, l'analyse de l'UMP un désastre

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Plusieurs milliers de personnes dans la rue contre la rétention des sans-papiers
Quand l'UMP râle contre l'instrumentalisation de l'immigration par la Gauche, elle même ne s'en prive pas en stigmatisant les immigrés, pour raffler les voix d'extrème droite,quel est le désastre créé par la régularisation massive?? la politique d'immigration choisie est une atteinte à la liberté, un imbroglio judiciaire et policier lamentable qui casse des vies,et qui nous fait honte. Cat
AFP - Samedi 19 janvier, 20h31

PARIS (AFP) - Entre 5.000 et 8.000 personnes ont manifesté samedi un peu partout en France contre la rétention administrative des étrangers sans-papiers, une privation de liberté qui pourrait durer jusqu'à un an et demi, en vertu d'un nouveau projet de directive européenne.

Les manifestants répondaient à l'appel de diverses associations dans le cadre d'une journée d'action européenne contre l'enfermement des étrangers.

Le projet de directive, objet d'une procédure de codécision avec le Conseil des ministres de l'UE, prévoit une harmonisation juridique avec une rétention pouvant aller jusqu'à 18 mois.

En France, la rétention ne peut dépasser 32 jours. Dans sept autres pays de l'UE, elle est illimitée, tandis qu'elle atteint déjà 18 mois maximum en Allemagne et à Malte.

A Paris, 3.500 personnes selon les organisateurs et 2.900 selon la police, ont défilé de la porte Dorée au centre de rétention de Paris-Vincennes, en réclamant "l'arrêt des expulsions et la fermeture des centres de rétention".

La manifestation a été émaillée de légers incidents, lorsque des participants ont voulu déplacer des barrières disposées le long du centre. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et des jets de pierre ont fusé, avant que les CRS ne chargent brièvement pour repousser la foule.

"Nous ne sommes pas là pour dénoncer les conditions de rétention mais pour dénoncer le fait même de mettre des gens dans des prisons administratives sans jugement", a déclaré Richard Moyon, porte-parole de RESF (Réseau éducation sans frontières), l'une des associations participantes.

"Ils n'ont commis aucun crime et se retrouvent bannis de leur vie, de leur métier, de leur famille", a-t-il dit à l'AFP.

En tête du cortège, se trouvaient aussi Arlette Laguiller (LO), Denis Baupin (Verts), Olivier Besancenot (LCR) et Mouloud Aounit (MRAP).

Auparavant, en fin de matinée, une dizaine de parlementaires avaient usé de leur droit de visite de ces centres, en se présentant aux portes de celui du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).

"Je sors en très mauvais état" de cette visite, a déclaré Christiane Taubira, députée PRG de Guyane. "Les gens surgissent avec tous les stigmates de la misère morale", a-t-elle affirmé, notant toutefois que les lieux, tout en relevant d'"un univers carcéral", étaient "propres".

L'UMP a critiqué cette visite, estimant que la gauche cherchait ainsi "à instrumentaliser l'immigration", et évoquant "les désastres engendrés par la politique de régularisation massive des gouvernements de gauche".

"L'immigration choisie est la seule voie pour redonner la dignité à ceux qui fuient leur pays chassés par la misère", a ajouté le parti dans un communiqué.

Pendant ce temps, à Marseille, c'est devant le centre de rétention du Canet, où un Turc de 22 ans avait été retrouvé pendu dans sa chambre en juin 2006, que des manifestants ont demandé que cessent "les rafles" de sans-papiers, tandis qu'à Toulouse quelque 300 personnes se sont rassemblées devant la mairie.

"Bienvenue au Sarkoland", "France de la Honte", "25.000 expulsions = 25.000 crimes", lisait-on aussi sur des banderoles déployées devant le centre de rétention de Lyon Saint-Exupéry.

Des manifestations ont été rapportées à Angers, Coquelle (200 selon les manifestants, 60 pour la police), Lyon (1.200 selon la police, 2.000 pour les organisateurs), Marseille (environ 300), Metz (220 selon la police, 400 pour les organisateurs), Nantes (400 à 700), Rennes (500 à 1.000) et Toulouse (250 à 300).

Une pétition européenne contre la directive compte à ce jour 25.000 signataires.




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