05/07/2007

Sarko , toujours en campagne, chez les magistrats

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Vu sur Le Nouvel Observateur

Nicolas Sarkozy présent à l'installation du président de la cour d'appel de Paris
AP | 05.07.2007 | 17:22

Jean-Claude Magendie a été installé officiellement jeudi Premier président de la cour d'appel de Paris, en remplacement de Renaud Chazal de Mauriac, cérémonie à laquelle assistait, fait exceptionnel, le président de la République, Nicolas Sarkozy.

Depuis plus d'un siècle, aucun chef de l'Etat ne s'était déplacé à l'installation d'un Premier président de cour d'appel de province ou de Paris. Ce geste "symbolique" a été salué par le nouveau président de la cour d'appel de Paris, comme par le procureur général, Laurent Le Mesle.

"Il n'échappera à personne que votre présence à cette cérémonie a un sens symbolique fort. Elle honore la magistrature, elle constitue la marque éclatante de l'intérêt que vous lui portez", s'est enorgueilli M. Magendie.

La présence de Nicolas Sarkozy, arrivé en grande pompe dans la cour du palais de Justice, adressant des signes de la main aux nombreux badauds, parmi lesquels des magistrats, est un message de considération adressé à tous les magistrats de France, a estimé le procureur général.

Dans son allocution, M. Magendie, 62 ans, a dit qu'il agirait "en homme libre, en magistrat indépendant, dans le souci de contribuer à l'instauration d'une justice humaine, qui ne craint pas de se remettre en cause pour être digne de la place essentielle qu'elle doit tenir au sein de la République".

Le 28 juin, le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, avait indiqué que par sa présence à cette cérémonie, le président Sarkozy voulait "manifester son attachement à l'ensemble des magistrats, fonctionnaires et auxiliaires de justice français".

"S'il va à l'installation de M. Magendie, il pourrait aller à celle de tous les chefs de juridiction qui sont installés en ce moment", a observé la présidente du Syndicat de la magistrature (SM, minoritaire) Emmanuelle Perreux à l'Associated Press.

"Le président manifeste un grand intérêt pour la justice", a estimé Bruno Thouzelier, président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire). "Nous n'avons pas d'interprétation juridique, institutionnelle ou psychanalytique à faire", a-t-il ajouté. AP

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