Grenelle de l’environnement : les écologistes ouvrent un blog et rappellent quelques vérités
16 juillet 2007
Paris, France - Alors que se tiennent lundi 16 juillet les premières de travail du Grenelle de l’environnement, les associations écologistes ouvrent un blog baptisé « Grenellorama, le blog des écolos qui dévoile les coulisses du Grenelle de l’environnement », à découvrir dès maintenant sur http://legrenelle.lalliance.fr. Indiscrétions, rumeurs, rapports de force, revendications... Avec ce blog, l’Alliance veut laisser entr’ouverte la porte des réunions préparatoires au Grenelle de l’environnement, prévu pour octobre. Jour après jour, les représentants des associations membres de l’Alliance y livreront en toute transparence leur version des négociations.
Déterminées à faire de ce rendez-vous, un moment clé pour les cinq prochaines années, l’Alliance demande que le terme Grenelle soit compris dans son sens le plus fort. « Presque quarante ans après les fameux accords qui ont suivi mai 68, les écologistes attendent que le Grenelle de l’environnement soit à la hauteur de son précédent historique : un moment privilégié de négociations qui engagent toutes les parties prenantes : Etat, collectivités territoriales, syndicats, patronat et associations écologistes », déclare Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre. Pour ce faire, les conditions suivantes doivent être réunies :
Une vraie négociation, sans tabous. L’Alliance exclut de participer à une nouvelle table ronde qui n’aboutirait qu’à un énième diagnostic sur la gravité de la crise. « Nous attendons du Grenelle une "obligation de résultats", assure Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France. S’il advenait que le Grenelle se transforme en simple consultation ou bien si des sujets comme le nucléaire ou les OGM devaient devenir tabous, alors nous en tirerions toutes les conséquences nécessaires et quitterions un processus devenu simple exercice de communication. »
Des conditions de discussion efficaces. « L’Alliance va se montrer extrêmement vigilante sur les velléités de minorer la représentation associative ou de contourner les règles du jeu sur lesquelles les parties prenantes se sont mises d’accord avant le début des réunions », déclare Franck Laval, président d’Ecologie sans frontière. Ce matin, lors de la première réunion du groupe Agriculture le ministère de l’Ecologie a imposé sans concertation préalable, la présence d’un groupe dit « de personnes morales associées ». Sans remettre en cause l’idée de faire intervenir des personnes morales, experts ou grands témoins apportant des éclairages spécifiques sur les thématiques du Grenelle, l’Alliance s’interroge sur le statut et la légitimité de ce nouveau groupe, dont les membres et la présence n’ont jamais été discutés.
Une ouverture internationale. « Pas question de réinventer la roue : les solutions existent, déjà mises en oeuvre ou expérimentées en France et ailleurs dans le monde, rappelle Daniel Richard du WWF-France. L’impact international et européen des politiques françaises devra également être pris en compte, tout comme la question de la dette écologique de la France et celle des politiques d’aide aux pays en développement. » Présidant l’Union européenne durant le second semestre 2008, la France aura la responsabilité d’engager l’Europe sur la même voie.
Petit rappel historique. En mars dernier, les associations écologistes ont auditionné les candidats à la présidentielle sur leur programme environnemental. C’est à ce moment-là que Nicolas Sarkozy a repris à son compte l’idée avancée par l’Alliance d’organiser un Grenelle de l’environnement.
Source/auteur : http://www.greenpeace.fr
Mis en ligne le mardi 17 juillet 2007, par Frederique
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