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AP - il y a 26 minutes
BEZIERS, Hérault - Des militants anti-OGM, dont José Bové, ont partiellement fauché dimanche un champ de maïs de Murviel-lès-Béziers (Hérault) pour réclamer un moratoire sur les cultures en plein champ, a-t-on appris auprès de la préfecture de l'Hérault et de l'ancien dirigeant de la Confédération paysanne.
Cette action, qui a rassemblé "200 faucheurs volontaires" selon les organisateurs, une centaine selon la préfecture, s'est déroulée sans incident.
"L'objectif est de demander le moratoire sur les cultures en plein champ", a déclaré José Bové, joint au téléphone par l'Associated Press.
C'est ce qu'ont déjà réclamé les "faucheurs volontaires" lorsqu'ils ont été reçus mardi dernier par la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko Morizet. "Comme le ministère n'a absolument rien fait, cette fin de semaine, on a mené cette première action de désobéissance civile", a expliqué l'ancien candidat à l'Elysée.
Dimanche midi à Murviel-lès-Béziers, dans un champ de maïs génétiquement modifié, les militants ont arraché chacun un pied de maïs avant d'aller déposer leur moisson à la sous-préfecture de Béziers, a rapporté José Bové.
Il s'agit d'"une première action pour montrer la détermination des faucheurs", a-t-il prévenu. "Si rien n'arrive dans les jours à venir, d'autres actions auront lieu".
L'éleveur de brebis du Larzac a conscience qu'il "risque d'aller en prison". La Cour de cassation a en effet confirmé en février 2006 sa condamnation à quatre mois de prison ferme pour la destruction d'un champ de maïs transgénique en juillet 2004. Il appartient au juge d'application des peines (JAP) de le convoquer ou non.
La préfecture de l'Hérault indique d'ailleurs que l'autorité judiciaire a été informée de cette nouvelle action.
Ni la préfecture ni José Bové n'ont pu préciser l'identité du propriétaire du champ de maïs génétiquement modifié de Murviel-lès-Béziers. AP
cb/pyr
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