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Par Catherine FAY DE LESTRAC AFP - il y a 38 minutes
PARIS (AFP) - La gauche a ciblé mardi l'épouse du président, Cécilia Sarkozy, demandant qu'elle vienne témoigner devant la future commission d'enquête parlementaire sur les conditions de la libération en juillet des soignants bulgares détenus en Libye.
"A partir du moment où (...) elle a, semble-t-il, joué un rôle important dans leur libération et participé à la négociation, nous ne sommes plus dans la sphère privée, mais dans la sphère publique. Il paraît logique qu'elle explique son rôle à la commission d'enquête", a lancé Pierre Moscovici, député PS du Doubs, dans un entretien à Libération.
Le Parlement doit pouvoir "écouter la femme du président de la République, puisqu'on nous dit que c'est elle qui a joué un rôle décisif dans la libération des otages bulgares", a renchéri sur France Inter Jean Glavany, secrétaire national du PS.
"Il est indispensable que Mme Sarkozy vienne s'expliquer devant la Parlement" pour que le travail de la commission ait une "quelconque validité politique", a déclaré à l'AFP le député vert de Bègles Noël Mamère.
La commission d'enquête parlementaire devrait se constituer après la rentrée parlementaire d'octobre et déterminera alors qui elle veut entendre.
Nicolas Sarkozy a rendu hommage à plusieurs reprises au "travail remarquable" de son épouse, qui s'est rendue deux fois en Libye lors de la phase finale des négociations ayant mené le 24 juillet à la libération des cinq infirmières et du médecin bulgares qui y étaient détenus depuis huit ans.
Mme Sarkozy avait raccompagné les soignants dans leur patrie à bord d'un avion officiel français.
Plusieurs responsables de gauche, dont Arnaud Montebourg, avaient critiqué alors son implication, jugeant qu'elle se substituait au ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
Patrick Devedjian, secrétaire général délégué de l'UMP, a laissé entendre mardi qu'il était peu probable que Mme Sarkozy soit entendue par la commission d'enquête: "Elle est l'épouse du président de la République - aurait-il, lui, à répondre à une commission parlementaire ?", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Ce n'est pas très digne d'attaquer l'épouse du président de la République parce qu'ils (les socialistes) n'ont pas le courage d'attaquer le président lui-même", a-t-il estimé.
Ces déclarations interviennent alors que Cécilia Sarkozy a presque volé la vedette à son époux dans les médias français en se faisant porter pâle samedi au pique-nique organisé pour eux par le président américain George W. Bush à Kennebunkport (Etats-Unis).
Quant au secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique André Santini, il a jugé que les femmes en particulier donnaient raison à Cécilia Sarkozy qui "ne veut pas être bobonne, ne veut pas faire le yucca, le caoutchouc" et incarne à sa manière une rupture avec les précédentes "premières dames" de France.
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