La Libye chercherait à s'équiper d'un réacteur nucléaire EPR
Reuters
Reuters - il y a 2 heures 30 minutes
PARIS (Reuters) - Plus qu'un simple réacteur nucléaire, la Libye convoite la technologie de troisième génération EPR et le groupe français Areva a été sollicité pour la présenter à Tripoli, écrit Le Parisien.
Le quotidien précise que ces informations lui ont été confirmées par un porte-parole du Commissariat à l'énergie atomique (CEA).
Fin juillet, au lendemain de la libération des infirmières et du médecin palestinien prisonniers depuis plus de huit ans en Libye, la France a signé un accord de coopération dans le domaine du nucléaire civil avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Il prévoit le couplage d'un réacteur à une usine de dessalement de l'eau de mer. Mais selon Le Parisien, Tripoli viserait en réalité l'EPR.
Areva a été "brusquement sollicitée fin juin pour présenter la gamme de ses produits aux Libyens", précise le journal pour qui la chronologie des faits, du printemps à la libération des six Bulgares, est "troublante".
TROIS MILLIARDS D'EUROS
Des "discussions préliminaires" ont été ouvertes, les autorités libyennes ayant "marqué leur intérêt pour l'EPR", selon une source chez Areva citée par le journal.
"Une première étude devra d'ailleurs être menée sur la capacité du système électrique libyen à accueillir un tel réacteur, ce qui en tout état de cause ne pourra pas être possible avant dix ou quinze ans", explique Philippe Delaune, adjoint au directeur adjoint des affaires internationales du CEA, maison-mère d'Areva.
Une centrale EPR représente un coût total de trois milliards d'euros environ. "Un nouveau contrat n'est jamais à négliger. D'autant que la Libye recèle des stocks et des réserves d'uranium que lorgne le géant français du nucléaire", souligne Le Parisien.
Le groupe français construit actuellement avec Siemens son premier réacteur EPR en Finlande, un projet marqué par de nombreux retards. Selon La Tribune, les derniers retards se traduiraient par une nouvelle perte de 500 à 700 millions d'euros.
Areva a également signé un protocole d'accord portant sur la fourniture de deux centrales EPR à la Chine, qui doit encore être formalisé.
En France, la mise en service d'un réacteur de troisième génération, à Flamanville (Manche), est prévue pour 2012.
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