06/08/2007

C'est malheureux pour cet agriculteur..mais là la FNSEA, se montre comme d'habitude: gros con..

Partager
Le suicide d'un agriculteur qui cultivait des OGM déclenche une polémique
AFP
Par Christian CHARCOSSEY AFP - il y a 1 heure 59 minutes

PARIS (AFP) - Le suicide dimanche d'un agriculteur du Lot qui cultivait du maïs OGM, avant un pique-nique de militants anti-OGM devant son champ, suscite une polémique dans le monde agricole, la FNSEA demandant aux "Faucheurs Volontaires" et à la Confédération Paysanne de cesser toute les manifestations et destructions.
(publicité)

"On est en démocratie, on n'est pas dans une tribu africaine où chacun fait sa loi", a déclaré lundi à l'AFP Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, principal syndicat agricole, qui demande "d'arrêter toutes les destructions et les moyens de pression sur les agriculteurs".

Un communiqué de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs affirme que cet agriculteur s'est tué car il n'a "semble-t-il pas pu supporter l'idée d'être mis en cause par ces militants irresponsables et que ses parcelles puissent être détruites".

José Bové, figure de proue des "Faucheurs Volontaires" qui a participé ce week-end à l'arrachage de pieds de maïs transgénique près de Murviel-lès-Béziers (Hérault), juge cette position "indécente".

"C'est au gouvernement de prendre ses responsabilités en imposant un moratoire sur la culture des OGM. La désobéisance civile continue" a affirmé à l'AFP l'ancien porte-parole de la Confédération Paysanne, organisation qui a affirmé lundi qu'elle continuait ses actions.

Les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture, Jean-Louis Borloo et Michel Barnier, avaient rappelé, dimanche dans un communiqué, "que la question des OGM reste ouverte dans notre pays. Elle n'est pas tranchée et ne pourra l'être qu'à l'issue d'un véritable débat de société, dans un climat serein (...) à l'occasion du Grenelle de l'Environnement" l'automne prochain.

Pour José Bové "ce n'est pas un débat qui va résoudre le problème car depuis des années il y a une volonté très claire des semenciers et des Pouvoirs Publics d'imposer les OGM de fait dans les champs français".

François Lucas, le président de la Coordination Rurale, le troisième syndicat agricole, estime pour sa part "qu'il faut se retourner vers les gens qui ont failli, c'est à dire les gouvernements successifs depuis 1995 et ceux qui ont incité les agriculteurs à semer des OGM, dont l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM)".

"Si le gouvernement français ne légifère pas sur un tel sujet, on n'a plus besoin d'un Etat français", affirme M. Lucas.

En France, deux décrets de mars fixent les conditions de contrôle des essais dans les champs et de mise sur le marché des OGM car le gouvernement Villepin avait renoncé en janvier à présenter son projet de loi devant l'Assemblée en dépit du fait qu'il avait été déjà adopté par le Sénat.

"A l'heure actuelle nous avons recensé 21.200 hectares ensemencés en maïs OGM en 2007 contre seulement 5.420 ha en 2006 soit un quadruplement en un an, ce qui représente 0,75% de la surface totale du maïs en France", avait annoncé le 19 juillet Luc Esprit, directeur général de l'AGPM.

Cette montée en puissance du maïs OGM MON810, du géant américain de l'agrochimie Monsanto, est due notamment à la forte demande des producteurs espagnols de porcs et aux attaques de plus en plus fréquentes des insectes ravageurs sur les cultures traditionnelles du maïs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire