13/08/2007

EPR en Libye: AREVA dément

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Pas de négociations sur l'EPR avec la Libye, selon Areva
Reuters
Reuters - il y a 23 minutes

PARIS (Reuters) - Aucune négociation n'a été engagée avec la Libye sur la vente éventuelle d'un réacteur nucléaire de troisième génération EPR, a déclaré lundi le groupe Areva.

Areva réagissait à un article du Parisien dans lequel le quotidien écrit que Tripoli convoite la technologie de troisième génération EPR, que le groupe Areva a présenté en juin à des responsables libyens.

Citant une source non identifiée chez Areva , le quotidien écrit que les responsables libyens "ont marqué leur intérêt pour l'EPR" et que des "discussions préliminaires" ont été ouvertes aussitôt.

Un porte-parole du numéro un mondial du nucléaire a confirmé que l'ensemble des technologies nucléaires avaient été présentées, mais a souligné qu'aucune négociation n'avait été engagée sur telle ou telle technologie.

"C'est le temps des discussions politiques, pas le temps de l'industrie ou du commercial", a déclaré le porte-parole.

A propos de la rencontre évoquée par Le Parisien, il a précisé : "C'était un échange d'informations très général sur les technologies de production nucléaire mais en aucun cas il ne s'agissait de discussions commerciales, ou de négociations en vue d'un contrat."

Au lendemain de la libération des infirmières bulgares détenues depuis plus de huit ans en Libye, la France a signé fin juillet avec Tripoli un accord de coopération dans le domaine du nucléaire civil.

Cet accord pourrait se traduire par la fourniture d'un réacteur nucléaire à Libye, destiné selon l'Elysée à alimenter une usine de dessalement d'eau de mer.

Interrogé par Le Parisien, Philippe Delaune, adjoint au directeur adjoint des affaires internationales du Commissariat à l'énergie atomique, actionnaire majoritaire d'Areva, déclare qu'"Areva a été sollicitée pour présenter l'EPR".

"Une première étude devra d'ailleurs être menée sur la capacité du système électrique libyen à accueillir un tel réacteur, ce qui en tout état de cause ne pourra pas être possible avant dix ou quinze ans", ajoute-t-il.

Le groupe français, qui construit actuellement avec Siemens son premier réacteur EPR en Finlande, a signé un protocole d'accord portant sur la fourniture de deux centrales EPR à la Chine.

Le collectif Sortir du nucléaire dénonce ces accords dans un communiqué, estimant que "c'est dans des dictatures que la France vend des réacteurs nucléaires".

"M. Sarkozy a échangé les infirmières bulgares contre un EPR. Ce 'troc nucléaire' avec le dictateur Kadhafi est injustifiable", déclare le mouvement qui regroupe un ensemble d'associations anti-nucléaires.

La mise en service d'un réacteur de troisième génération, à Flamanville (Manche), est prévue pour 2012.

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