Lorsqu'ils ont arrêté les sans papiers Je me suis tu, j'avais des papiers
Lorsqu'ils ont arrêté leurs soutiens Je me suis tu, je n'étais pas concerné
Lorsqu'ils ont arrêtés les syndicalistes Je me suis tu, je n'étais pas syndiqué
Lorsqu'ils ont arrêté les communistes Je me suis tu, j'étais un peu sarkozyste Lorsqu'ils ont arrêté les anticolonialistes Je me suis tu, j'étais plutôt socialiste Lorsqu'ils ont arrêté les chômeurs Je me suis tu, j'avais un labeur
Lorsqu'ils ont envoyé des jeunes à la guerre Je me suis tu, je n'avais pas d'enfants
Et puis un jour, J'ai perdu mon travail Il n'y avait plus de syndicalistes
Plus personne pour protester Il n'y avait plus de communistes
Alors, ils voulaient m'envoyer à la guerre Je m'étais caché, j'avais pris peur et déserté
Et j'ai choisi la fuite vers un autre pays Celui qui m'aurait compris
Mais ils m'ont arrêté, j'étais un sans papiers J'ai voulu expliquer mais ils m'ont expulsé
A mon arrivée, il n'y avait personne Triste réalité, plus personne pour témoigner
Alors ils m'ont battu et emprisonné Plus personne pour entendre celui qui s'était tu, Et demain, dans le silence du matin, ils vont me fusiller.
J'aurais du apprendre pour comprendre Qu'il n'est jamais trop tard pour s'engager et lutter
Et que la guerre de classes est belle et bien une réalité.
Comité "Libérez-les !"
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