« Choc », le magazine généreusement illustré de Lagardère media, est la dernière victime de la lubie maison : le caviardage. Une double page du journal a été retirée juste avant la mise sous presse. Une étrange lettre reçue par Sarko Ier, président de son état et "frère" d’Arnaud Lagardère y était dévoilée.
http://www.bakchich.info/article1678.html
Censure : la lettre Choc de Sarko
Presse | mercredi, 26 septembre 2007 | par Michel Ousseuga
Dur métier que d’être le « frère » du Président Sarkozy. Si Arnaud Lagardère s’enorgueillit d’une telle proximité avec Nicolas, la gestion de ces relations fraternelles lui cause bien du souci.
C’est même devenu un métier à plein temps. Soit celui de prévenir une nouvelle « connerie » des innombrables publications qui peuplent son empire de presse « Lagardère Active média ». Soient 2,2 milliards de chiffres d’affaires et un nombre conséquent d’irresponsables prêts à tout pour l’augmenter : en vendant du papier ! Au risque parfois de faire basculer Arnaud du statut de frère à celui de « faux frère ».
Faut-il rappeler les épisodes précédents ? La photo de Cécilia et de Richard Attias en une de Match ; la censure d’un article dans le JDD signalant que la future première dame de France avait omis de voter pour son mari de candidat. Puis de nouveau dans Match, le lifting imposé aux bourrelets présidentiels. Parfois Arnaud Largardère s’implique personnellement. Ainsi lorsqu’il s’agit de dissuader Claude Durand, PDG des éditions Fayard, (groupe Hachette ) de publier une biographie de Cécilia.
La double page trappée
Cette semaine l’équipe de veilleurs au grain d’Arnaud a fait arracher in extremis une double page du magazine Choc pourtant fin prête pour l’imprimerie (comme l’atteste notre joli document ).
En 2005 Marianne présentait Choc comme « Le triomphe du journal pour ceux qui ne savent pas lire. »
Quelques-uns de ses rédacteurs savent quand même un peu lire et l’un d’entre eux s’est appliqué à déchiffrer le courrier manuscrit que le Président emporte sous son bras d’un pas guilleret au sortir du Conseil des ministres ce 12 septembre. Rien qui ne concerne stricto sensu la sécurité nationale. Ni plan d’invasion de l’Iran, ni consignes pour pendre haut et cour Jean–Claude Trichet le Président de la banque européenne.
Juste un petit mot bien affectueux adressé par l’un de ces milliers de français qui profitent des congés pour écrire au chef de l’État. En l’espèce, le (ou la) correspondant(e) [1] écrit du Maroc et s’apprête à découvrir le climat vivifiant d’Essaouira.
« J’ai l’impression de ne pas t’avoir vu depuis une éternité et tu me manques. Jeudi on part faire notre virée à Essaouira pour mon (illisible). Mais j’aimerais bien réussir à te voir la semaine ou le week-end suivant. Millions de Besitos. » Comme le notent les aimables confrères de Choc – et leurs savoureuses légendes qui égratignent la censure au JDD – la missive a le don de donner le sourire au bien-aimé président. Mais qui ne l’aurait pas à la simple évocation d’Essaouira ?
Autrefois « Mogador », ce petit port de pêche sur l’atlantique a inspiré bien des artistes. Et notamment l’ancien guitariste du groupe Téléphone Louis Bertignac auteur d’ « une fille d’Essaouira ».
« Elle a levé un coin du voile
Sur son regard brûlant
Je suis parti dans les étoiles
Avec la fille du vent
Ça n’avait pas l’air d’un mirage
Lorsqu’elle m’a regardé
Comme un arrêt sur image
Je ne l’oublierai jamais
Moi qui n’ai jamais prié, je ferais n’importe quoi
Pour retrouver la fille d’Essaouira
Que je n’ai vue qu’une fois… Inch’allah »
Inch’allah c’est aussi le mot d’ordre qui n’a pas tardé à s’emparer de l’AFP (auteur du cliché) lorsque est tombée la ferme consigne de rapatrier – fissa – les exemplaires en circulation.
[1] soumis à un graphologue ami de Bakchich, notre expert est formel : « l’auteur de ce courrier n’est pas Angela Merkel »
2 commentaires:
Ca met à l'aise tout de suite en rentrant de l'ONU ;)
Et la lettre est de :
http://torapamavoa.blogspot.com/2007/09/millions-de-besitos-la-lettre-censure.html
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