Un soldat a été tué dans un attentat-suicide à Kaboul.
Par JEAN-DOMINIQUE MERCHET/LIBERATION
QUOTIDIEN : samedi 22 septembre 2007
Vendredi matin, un sous-officier du 13e bataillon de chasseurs alpins a été tué lors d’un attentat-suicide revendiqué par les talibans. Une voiture piégée a explosé au passage d’un convoi militaire, dans les faubourgs de Kaboul. Six civils afghans ont également été blessés. La mort de ce soldat français porte à treize le nombre de Français tués en Afghanistan depuis 2002, y compris dans des accidents.
A Paris, Nicolas Sarkozy a aussitôt transmis ses «condoléances attristées» aux proches du soldat tué, réaffirmant qu’il «reste déterminé à poursuivre la lutte contre le terrorisme».
Dans le cadre de l’Isaf, une opération placée sous commandement de l’Otan, la France modifie actuellement son dispositif militaire. A l’état-major, on évoque une «montée en puissance» dans le soutien à l’armée afghane. Si la plupart des 1 100 soldats français sont affectés à la sécurisation de la capitale et de sa région, 50 sont désormais intégrés comme «conseillers» au sein de l’armée afghane. Ces «Operational Mentoring Liaison Team» devraient atteindre le chiffre de 210 en 2008 et quatre équipes seront intégrées au sein 201e corps afghan. Leur rôle de conseiller n’est pas sans risque : en juillet, un adjudant des commandos parachutistes a été tué lors d’un engagement contre les talibans.
Par ailleurs, les trois Mirage 2 000 D d’attaque au sol et trois Mirage F1 CR de reconnaissance, basés jusqu’à présent au Tadjikistan, vont s’installer sur la grande base américaine de Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, en plein secteur taliban. Ce redéploiement raccourcira les temps de vol. Mais il s’agit aussi d’un signal politique à destination des Américains
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire