Des associations inquiètes du sort des SDF
NOUVELOBS.COM | 05.09.2007 | 15:50
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Selon Médecins du Monde, le DAL et le Comité des sans-logis (CDSL), les plus démunis sont priés d'abandonner campements et chambres d'hôtel à l'approche du début du mondial.
Sur les bords du Canal Saint-Martin dans le centre de Paris (AFP)
Sur les bords du Canal Saint-Martin dans le centre de Paris (AFP)
Les associations Droit au Logement (DAL) et le Comité des sans-logis (CDSL) ont fait connaître mercredi 5 septembre leur inquiétude face au sort des plus démunis à la veille du Mondial de rugby. Comme Médecins du Monde, les deux associations accusent les pouvoirs publics de "chasser" les SDF de leurs campements à Paris et affirment que ceux hébergés dans des hôtels sont "priés de se trouver une autre place" pour permettre l'accueil des supporters attendus à l'occasion de l'événement sportif.
"Depuis cet été, les sans-abri parisiens (...) sont chassés de leurs lieux habituels de résidence. Ils sont invités plus ou moins gentiment par la police à démonter leur tente, et à disparaître du secteur. Les récalcitrants se voient parfois infliger une amende de 135 euros", affirment DAL et le CDSL dans un communiqué commun intitulé "Le grand nettoyage social avant la Coupe du monde".
Roms menacés
Les deux associations craignent la même situation dans les "villes de province où se tiennent les matchs de la Coupe du monde".
"Autre conséquence désastreuse: les sans-logis hébergés dans des hôtels parisiens sont priés de se trouver une autre place, de préférence en grande banlieue, pour laisser la place à la marée des supporters et d'amateurs de rugby attendue", assurent également les associations.
Lundi dernier, Médecins du Monde (MDM) avait aussi fait part de ses préoccupations, concernant spécifiquement la situation des campements de Roms. "A la veille de la Coupe du monde de rugby, les pouvoirs publics semblent vouloir cacher la misère des Roms en procédant à des évacuations systématiques de terrains Roms", expliquait MDM dans un communiqué.
Outre des évacuations, l'organisation faisait état de "visites répétées", de "menaces réitérées d'expulsion et de destruction des biens" si les Roms "n'obtempèrent pas, les contraignant à évacuer d'eux-mêmes leurs terrains les jours précédant l'intervention des forces de l'ordre". (AP)
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