De journées d'action en journées d'action, sur le modèle de 2003
Au moment où les responsables CGT se battent dans les dépôts contre la poursuite du mouvement, les confédérations ont décidé de se réunir pour le lundi 22 octobre. Que faut-il en attendre ?
Une nouvelle journée d'actions qui mobilisera encore moins de travailleurs. Peut-être une autre ? Jusqu'au 3 décembre annoncée par Fillon comme le vote du décret sur la fin des régimes spéciaux Leur stratégie de défaite est si moisie qu'il n'est pas très difficile d'en prévoir les suites funèbres.
Pour vaincre les projets du gouvernement du Medef, l'union des Confédrations n'a jamais assuré de victoire, bien au contraire, voir 2003... C'est toujours l'union des travailleurs contre l'avis des confédérations qui a permis de l'emporter comme en 1995 ou encore en mai-juin 1968. POur battre la stratégie perdante( pour nous les salariés) des partenaires confédéraux, les cheminots ont besoin de l'aide des étudiants en grève, et Une fois les cheminots vaincus grâce aux journées d'actions démobilisatrices, plus rien ne s'opposera à la curée patronale et son corrolaire, le démantelement complet du droit du travail.
Par contre, la victoire des cheminots empêchera Sarkozy de poursuivre la privatisation des services publics au profit de ses amis milliardaires. Mieux, toute victoire entraînera la remise en cause de la durée d'allongement des cotisations à 42 ans pour tous, la remise en cause des privatisations. En définitive, la raison d'être du gouvernement.
Les confédérations sont liées par mille liens financiers au Medef et à l'Etat, il n'est pas dans leur intérêt d'unir les travailleurs dans des grèves reconductibles. La grève reconductible, en même temps, qu'elle élargit la grève, elle affaiblit chaque jour la position du gouvernement. Toute initiative, toute autonomie des travailleurs dans leurs luttes est vécu comme une rupture du lien entre les partenaires sociaux et les patrons.
D ès lors toute défaite du patronat conduit ce dernier à rééavuler les aides multiformes qu'il consent aux confédérations. Ainsi, la trahison de la FAAGC est vécue par les cheminots comme une défaite tandis qu'elle est vécue par la FAAGC et le Medef comme une victoire.
Une trahison de trop ?
Cependant, cette trahison flagrante est peut-être de trop ? Elle peut produire l'effet inverse à celui recherché : la démoralisation des cheminots et l'acceptation d'une défaite dans des luttes sans lendemain.
Par l'accord avec la FGAAC, le gouvernement du Medef joue avec le feu. C'est une provocation qui ne doit pas rester sans réponse. En effet, introduire la division inique entre conducteurs et cheminots en pleine grève est suicidaire. Cela revient à distiller de la frustration et du ressentiment. Cela revient à dire que les trains peuvent rouler avec les seuls conducteurs, que les conducteurs valent bien plus que les autres, et à désigner aux sédentaires les conducteurs comme des briseurs de grève.
Cette posture des conducteurs est intenable, elles les exposent à des griefs permanents à cause du retrournement précipitée de la FGAAC
Il se pourrait bien que les cheminots, excédés, par le maintien, pour les seuls conducteurs des régimes spéciaux, négocié dans leur dos , les conduisent à bloquer les trains des conducteurs qui voudraient l laisser les sédentaires à quais, tout en leur crachant au visage.
Y a-t-il une autres solutions pour les cheminots de bloquer les voies dans les gares ? Non plus seulement contre la fin des régimes sociaux, mais aussi contre la FGAAC qui tente d'entraîner les conducteurs dans une opposition frontale déchirante et par conséquent intenable, aussi bien pour les sédentaires que pour les conducteurs. La petite magouille de Sarkozy et de la FGAAC touchent aux relations entre les cheminots. Comment les cheminots pourraient-ils accepter pareille provocation ?
Etudiants-Cheminots face au même gouvernement.
Quant aux étudiants, au début d'une grève contr la privatisatiion des universités, ils doivent se battre avec les cheminots pour bloquer les voies de la SNCF, leur nombre et leur motivation dans cette lutte difficile est nécessaire au cheminot. La force de blocage des cheminots est indispensable aux étudiants. D'un pied, marcher à l'extension et la popularisation de la grève contre la loi Pécresse, de l'autre pied, monter des actions de blocage avec les cheminots et traminots.
Rien n'est encore jouer. Chacun d'entre nous peut déculper ses forces pour combattre avec la dernière énergie la stratégie sournoise des responsables syndicaux. Oui, unissons nos forces, étudiants et cheminots, bloquons avec les cheminots les voies et nous entraînerons alors les autres travailleurs
source:http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=87175#commentaires
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire