C'est ce qu'a déclaré la garde des Sceaux alors que la commission mixte paritaire doit examiner ce mardi le texte de la loi sur l'immigration.Le recours à des tests ADN pour établir une parenté en cas de regroupement familial respecte "la dignité", a affirmé la garde des Sceaux, Rachida Dati, lundi 15 octobre sur France 3.
Députés et sénateurs se retrouvent en commission mixte paritaire mardi pour rédiger un compromis sur le projet de loi sur l'immigration, source de polémiques à répétition. Ils devraient maintenir les tests ADN malgré les différentes protestations.
"Ce test ADN permettra d'établir le lien de filiation dans le respect de la dignité, et je le rappelle, sous le contrôle d'un juge", a insisté Rachida Dati."Il ne faut pas perdre de vue l'objectif de ce test sur l'immigration : il s'agit de lutter contre les filières clandestines et de sans-papiers parce que c'est exploiter la misère humaine", a-t-elle ajouté.La ministre de la Justice a précisé que le texte législatif, "tel qu'il est rédigé et encadré aujourd'hui" correspondait à "des recommandations du Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés".
Fadela Amara est "libre dans ses propos"L'article instituant ces tests ADN pour les candidats au regroupement familial en cas de doute sur leurs papiers, très décrié, y compris au sein de la majorité, a été modifié par le Sénat, qui l'a strictement encadré, mais sans en modifier la philosophie.
Interrogée ainsi sur les déclarations de Fadela Amara, qui avait trouvé "dégueulasse" d'"instrumentaliser" le dossier de l'immigration, Rachida Dati a estimé qu'il s'agissait de "son point de vue". "Elle est tout à fait libre dans ses propos et dans sa pensée, et elle l'a exprimée", a-t-elle conclu. (avec AP)
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