15/10/2007

INSEE, le boss de 'gauche' sera remplacé par un boss de 'droite' ...ça change ..

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PARIS (AFP) - Le directeur général de l'Insee, Jean-Michel Charpin, a confirmé lundi dans un courriel interne adressé à ses collaborateurs qu'il serait prochainement remplacé à la tête de l'Institut national de la statistique par Jean-Philippe Cotis, économiste en chef de l'OCDE.

"Comme la presse s'en est fait l'écho, il est exact que le Conseil des ministres va nommer un nouveau directeur général de l'Insee, Jean-Philippe Cotis. Je vais donc quitter cette responsabilité que j'ai exercée avec fierté et enthousiasme depuis presque cinq ans", écrit M. Charpin dans ce message électronique dont l'AFP a obtenu copie.Jean-Michel Charpin remplacé à la tête de l'Insee
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AFP - il y a 33 minutes

"L'Insee est une institution particulière qui remplit une mission d'une importance exceptionnelle pour l'efficacité collective et la qualité du débat démocratique (...) Ses productions et publications sont au centre du débat public, au point quelquefois d'en être controversées", souligne M. Charpin.

"Les difficultés que nous avons connues cette année dans l'estimation du chômage confirment que la confiance des utilisateurs se mérite tous les jours par la qualité de nos dispositifs de mesure", ajoute-t-il.

Le site internet du quotidien financier Les Echos avait annoncé lundi le départ du directeur de l'Insee. Selon le quotidien, ce remplacement serait décidé mercredi en Conseil des ministres et lié à plusieurs polémiques au sein desquelles s'est retrouvé l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) depuis l'arrivée de M. Charpin à sa tête en janvier 2003.

L'Insee a été interpellé, notamment par le distributeur Michel-Edouard Leclerc début 2004, sur sa mesure du pouvoir d'achat en France. Cette année, l'Institut avait renoncé, en pleine campagne présidentielle, à publier son enquête annuelle sur les chiffres du chômage, faisant naître des soupçons d'intervention politique.

Des accusations rejetées par Jean-Michel Charpin, qui avait affirmé fin février que le report avait été décidé "sur la base de considérations techniques et en toute indépendance", mais admis qu'il intervenait "dans un calendrier particulier".

Après des mois de polémique, l'Insee a cessé fin septembre la publication mensuelle des taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) et décidé de publier un taux trimestriel au mode de calcul revu, laissant à l'ANPE le suivi mensuel du marché du travail.

Jean-Michel Charpin, 58 ans, a commencé sa carrière à l'Insee en 1973 et a effectué un passage au secrétariat d'Etat au Plan. Homme de gauche ne cachant pas ses convictions politiques, il avait été Commissaire au Plan en 1998 sous le gouvernement de Lionel Jospin.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique et de l'Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE), il a également exercé des responsabilités à la BNP.

Né le 24 septembre 1957, Jean-Philippe Cotis est ancien élève de l'Essec et de l'Ena (promotion Henri-François d'Aguesseau, 1982).

Il entame ensuite une carrière d'administrateur civil à la direction de la prévision du ministère des Finances. Pendant deux ans, il est détaché au Fonds monétaire international (FMI) à Washington, où il est économiste au département Europe.

En 1993-1994, M. Cotis est conseiller technique au cabinet d'Edmond Alphandéry, ministre des Finances dans le gouvernement de droite d'Edouard Balladur.

Il redevient ensuite haut fonctionnaire à Bercy et est nommé parallèlement président du Centre d'études de l'emploi du ministère du Travail et président du groupe d'experts sur l'emploi, l'innovation et la productivité de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

De 1997 à 2002, M. Cotis est nommé directeur de la prévision. Depuis 2002, il était économiste en chef de l'OCDE.

Auteur de plusieurs ouvrages sur l'économie et l'emploi, il a été responsable des enseignements d'économie à l'Ena. Il a également participé à plusieurs groupes de travail, dont la commission Pébereau sur la dette mise en place par Thierry Breton et la commission Attali pour la croissance installée par Nicolas Sarkozy.

M. Cotis est marié et père de trois enfants.(on s'en fout !!)



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