30/10/2007

Léger écho du mouvement étudiant dans la presse généraliste

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Une "grogne" a entraîné mardi le blocage des universités de Toulouse, Rouen et Tolbiac à Paris, et de la faculté de Lettres et Sciences d'Aix-en-Provence, fermée "jusqu'à nouvel ordre".
L'Unef appelle à la mobilisation le 20 novembre
NOUVELOBS.COM | 30.10.2007 | 18:41

L'Unef appelle les étudiants à se mobiliser le 20 novembre prochain aux côtés des syndicats de la Fonction publique. Le principal syndicat étudiant assure dans un communiqué diffusé mardi qu'une "grogne monte depuis quelques semaines" dans les universités, notamment contre la réforme sur l'autonomie.
Selon l'Unef, cette "grogne" a entraîné mardi le blocage par des étudiants des universités de Toulouse, Rouen et Tolbiac à Paris. Par ailleurs, la faculté des Lettres et Sciences d'Aix-en-Provence a été fermée ce même jour, sur décision de la direction, "jusqu'à nouvel ordre".

"Barrages filtrants"

Dans un communiqué diffusé mardi, elle fait état de la "mise en place de 'barrages filtrants' installés par quelques étudiants", à l'aide de "mobilier prélevé dans les salles d'enseignement". La direction "a ordonné la levée des barrages (...) Il s'en est suivi des menaces physiques et verbales. Devant cette situation et afin de prévenir tout risque de débordement", selon le communiqué, la direction a décidé de fermer le site "jusqu'à nouvel ordre".
"Depuis quelques semaines", assure l'Unef, "les assemblées générales à l'appel des organisations d'étudiants et de personnels se multiplient dans les universités".

AG et manifestations

Selon le syndicat, qui a participé à plusieurs AG, 500 étudiants se sont réunis à Paris-I-Tolbiac. Ils étaient 600 selon le Collectif contre l'autonomie des universités (CCAU). L'Unef a dénombré également 100 à Paris-VIII-Saint-Denis, 100 à Paris VI, 300 à Paris-X-Nanterre, 250 à Reims et entre 600 et 800 à Toulouse II-le Mirail. Ils étaient, selon le CCAU, une centaine également à Paris III-Sorbonne nouvelle.
A Rouen, où un blocage filtrant a été mis en place dès lundi, environ 800 étudiants selon la police se sont réunis en AG et ont voté la poursuite du mouvement. L'AG de Toulouse II a voté le blocage à partir de mardi prochain, celle de Reims un barrage filtrant mercredi.
Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes. Ils étaient 250 à Rouen, selon l'Unef, 150 à Paris selon le CCAU, environ 250 selon la police et les étudiants à Toulouse.

Mesures sociales

La plupart du temps, les assemblées générales votent des motions demandant l'abrogation de la loi sur l'autonomie des universités et des mesures sociales pour les étudiants. A Paris, des mesures en faveur du logement ont été ajoutées.
Le 20 novembre, les fédérations syndicales de fonctionnaires appellent elles aussi à une journée de grève. Elles veulent dénoncer les suppressions de postes, les modalités de réforme de la Fonction publique annoncées le 19 septembre par Nicolas Sarkozy et pour réclamer l'ouverture de négociations salariales.
L'Union nationale des étudiants de France dit se joindre à l'appel lancé par les fédérations de fonctionnaires pour le 20 novembre, exhortant les étudiants "à faire de cette date une journée d'action dans les universités permettant d'amplifier la mobilisation".

Mobilisation des salariés

Selon l'Unef, "les étudiants s'inquiètent en premier lieu de la loi sur l'autonomie des universités et de ses menaces sur le service public d'enseignement supérieur, mais ils se mobilisent aussi pour exiger du gouvernement une prise en compte de leurs revendications, demandant notamment des mesures pour sortir les étudiants de la précarité et leur permettre de réussir en licence".
Enfin, affirme l'Unef, "les étudiants sont solidaires des mobilisations des salariés sur la question des retraites, du pouvoir d'achat ou encore des franchises médicales et souhaitent démontrer leur attachement à un système social solidaire".
"On ne peut pas encore parler de mouvement national mais il y a une grogne locale qui monte", expliquait-on mardi au siège national de l'Unef à Paris. Selon le syndicat étudiant, des assemblées générales sont prévues dans la plupart des universités d'ici au 20 novembre. (avec AP)



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