12/10/2007

contre la "marche pour la vie et contre la culture de mort" organisée par l'extrême-droite catholique

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Le 13 octobre 2007, pour la dix-septième année consécutive, la frange la plus réactionnaire des catholiques occupera la rue pour dénoncer ce qu'ils appellent la « culture de mort » (contraception, avortement, sexualités non reproductives etc.). Guidé par l'association intégriste « Renaissance catholique » de Jean-Pierre Maugendre (soutien de Le Pen en 2002), le gratin de l'extrême-droite (FN, monarchistes…) va prier et marcher aux flambeaux pour réclamer l'interdiction de l'avortementCommuniqué SCALP/Panthères Roses contre la "marche pour la vie".

Communiqué du SCALP-Reflex et des Panthères Roses contre la "marche pour la vie et contre la culture de mort" organisée par l'extrême-droite catholique le 13 octobre 2007 à Paris.

A cette occasion, ils cracheront leur haine à l'égard du droit des femmes à disposer de leur corps et de leur vie, en assimilant l'interruption volontaire de grossesse à un crime contre l'humanité et à un génocide. Par ce genre de comparaison, non seulement ces fous de dieu minimisent les souffrances bien réelles des victimes passées ou présentes de régimes autoritaires souvent soutenus par l'Eglise, mais ils insultent surtout les 200.000 femmes qui chaque année avortent en France et le personnel médical qui les soutient.

Il ne faut pas s'y tromper : leur refus de l'avortement n'est que la partie visible d'un projet bien plus général d'assujettissement des corps. En demandant, comme l'écrit Maugendre, « la défense de la loi naturelle au nom de notre foi catholique », les intégristes se font les partisans d'une société où les corps sont soumis au double étau de l'ordre patriarcal sacré et d'un supposé destin biologique. Ce croisement entre morale et biologie ne vise pas uniquement le droit des femmes à contrôler leur reproduction : il assigne aux corps - féminins et masculins - une identité et des rôles immuables, sur lesquels peuvent se fixer à la fois le patriarcat, l'exploitation capitaliste et la ségrégation raciale. En attaquant ainsi l'avortement, c'est tout un système réactionnaire d'ordonnancement et de domination des corps que l'extrême-droite catholique essaie de promouvoir.

C'est pourquoi nous appelons chacun-e à se battre pour la liberté de choisir sa sexualité, élément central de la mise en cause du système de domination capitaliste et étatique. C'est uniquement par la lutte que les femmes ont pu arracher à l'ordre patriarcal les quelques droits dont elles disposent en France aujourd'hui. Il serait illusoire de croire que la défense de ces droits peut se faire autrement que par la lutte. Il n'y a pas grand-chose à attendre d'un Etat qui ne fait rien pour garantir l'accès inconditionnel et gratuit de tou-te-s à des services de santé décents, et notamment à la contraception. Au vu de la politique de casse systématique du système de santé menée par les gouvernements Raffarin, Villepin et maintenant Fillon, au vu du désengagement alarmant des services de santé privés en matière d'IVG et de contraception, nous savons bien que c'est à la fois contre l'extrême-droite, contre le capitalisme et contre l'Etat qu'il faudra lutter si l'on veut imposer ce simple mot d'ordre : nos corps nous appartiennent !

Signataires : SCALP-Reflex, les Panthères Roses.
le vendredi 12 octobre 2007 à 18h03

Qu'ils aillent tous se faire foutre GRRR!!!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est ou ?
Qu'on aille leur cracher a la gueule ?

cat a dit…

je te dis ça avant 14H.. je cherche..

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