12/10/2007

Nouvelle évacuation des mal-logés rue de la Banque à Paris

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PARIS (AFP) - Les forces de l'ordre ont évacué des dizaines de mal-logés installés rue de la Banque à Paris

Des policiers et des gendarmes ont de nouveau évacué jeudi de force des dizaines de mal-logés installés rue de la Banque à Paris (IIe) et interpellé quatre militants du DAL (Droit au logement) qui tentaient de rester sur place.

Cette nouvelle évacuation, au lendemain du démantèlement d'un campement de fortune installé au même endroit par les mal-logés, menée par une quarantaine de gendarmes mobiles, autant de CRS et une dizaine de policiers en civil, a commencé peu avant 17H30. Une heure après, seule une dizaine de femmes se trouvaient encore sur le trottoir de la rue.

Les forces de l'ordre, qui ont déployé plusieurs véhicules, ont fait entrer de force les mal-logés, dont un grand nombre de femmes, certaines avec des enfants, dans le "ministère de la Crise du logement", un bâtiment où des associations, dont le DAL, se sont installées en décembre 2006, racheté depuis par la Ville de Paris, qui leur a accordé un bail.

Les policiers s'emparaient des couvertures et bâches installées sur le trottoir pour les emporter dans leurs véhicules.

Des femmes ont hurlé et tenté de résister. D'eux d'entre elles, visiblement choquées, ont été emmenées par les pompiers. Le porte-parole du Dal, Jean-Baptiste Eyraud, et trois militants de l'association ont été menottés au sol puis embarqués dans un fourgon de police. Interrogée par l'AFP, la Préfecture de police de Paris a indiqué que M. Eyraud avait été interpellé car ils faisait obstacle à l'action de la police.

Plusieurs dizaines de manifestants venus à la rescousse des mal-logés ont bloqué la rue du Quatre-Septembre, provoquant un embouteillage sur cet axe important reliant Opéra et le centre de la capitale à l'Est parisien, scandant des slogans comme "application de la loi de réquisition", "solidarité avec les mal-logés" et "la honte, la honte, la honte sur Sarkozy!".
Les manifestants ont été repoussés sur le trottoir par les forces de l'ordre et la circulation était rétablie peu avant 19H00.

Au début de l'évacuation, un policier en civil avait appelé son état-major pour se plaindre d'un manque d'effectifs.

"Cela commence à bien faire, on est trois pour les évacuer, les gendarmes nous regardent en se marrant", avait-il déploré devant un journaliste de l'AFP.

Les mal-logés qui avaient réinstallé leur campement rue de la Banque avaient été contraints par des policiers et des gendarmes de quitter les lieux mercredi matin.

Le 3 octobre, plusieurs dizaines de familles de mal-logés s'étaient installées sous des tentes à même la chaussée, dans la même rue, au pied du "ministère de la Crise du logement", après une intervention policière qui avait fait tourner court une opération lancée à l'initiative du DAL.






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