09/11/2007

En résumé : l'Etat vous dit, fermez vos gueules, c'est nous qui commande !!

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Universités: la contestation croît mais est sous le feu de critiques
AFP
Par Par Lucile MALANDAIN AFP - Vendredi 9 novembre, 16h52

PARIS (AFP) - La contestation de la loi Pécresse devrait toucher une grosse cinquantaine des 85 universités la semaine prochaine, mais commence à faire l'objet de multiples critiques de la part du gouvernement, des étudiants anti-blocage et présidents d'universités, qui y voient le fait d'une "minorité".

Au total vendredi, 13 sites étaient bloqués, à des degrés divers correspondant aussi à la géographie des campus: Rouen (psycho-socio et lettres), Aix-Marseille I (lettres et sciences humaines), Toulouse II-le Mirail et Rennes II, Tours (lettres et sciences humaines), Caen, Nantes (Lettres et sciences humaines), Perpignan, Lille I, Lille III, Pau, Lyon II et Paris X-Nanterre.

Alors que des assemblées générales réunissaient quelques centaines d'étudiants fin octobre dans une dizaine d'universités, une quarantaine d'universités en ont organisé depuis mardi, avec des affluences parfois supérieures au millier d'étudiants.

La semaine prochaine, des AG sont annoncées dans au moins 53 sites universitaires, de sources étudiantes. "La mobilisation a pris comme une traînée de poudre", s'est félicité vendredi le collectif étudiant d'extrême-gauche, à l'origine du mouvement.

Une 2e coordination nationale étudiante, réunissant des représentants élus en AG, doit définir ce week-end à Rennes les suites à donner au mouvement: appel à la participation des journées du 14 novembre (cheminots) et du 20 novembre (fonctionnaires), avec probablement une journée de manifestations spécifiques étudiantes.

Face à la multiplication des assemblées générales qui votent des actions allant de la grève au blocage, plusieurs présidents d'université ont appelé vendredi les étudiants à "lever les blocages".

Daniel Filâtre de Toulouse II a condamné, dans un communiqué, le "blocage de l'université", rappelant sa "proposition de formes d'action différentes". A Aix-Marseille I, le président Jean-Paul Caverni a demandé "solennellement" vendredi aux étudiants de "lever le blocage".

Au nom de la conférence des présidents d'universités (CPU), Michel Lussault, son porte-parole, a estimé que la loi sur l'autonomie des universités, dont l'abrogation constitue la principale revendication des étudiants grévistes, n'était qu'"un prétexte à des manifestations qui visent très largement à rejeter les politiques du gouvernement".

En parallèle, toutes les organisations étudiantes rejettent cette revendication, y compris l'Unef, emblématique de la bataille anti-CPE, qui juge l'objectif "inatteignable". Néanmoins, le syndicat étudiant appelle à "amplifier le mouvement".

Peu favorables aux blocages au motif qu'ils sont le fait d'une "minorité", la Fage et la Confédération étudiante se montrent ouverts aux revendications sur les conditions de vie étudiante. PDE et l'Uni rejettent totalement revendications et blocages.

Quoi qu'il en soit, échaudés par les semaines d'interruption de cours qui ont accompagné le mouvement anti-CPE, de très nombreux étudiants protestent dans les AG, sur des forums internet ou dans les médias, contre ces blocages.

Dans leur sillage et après avoir répété cette semaine que le blocage était "contre l'intérêt des étudiants" et que ce mouvement avait un fondement "d'abord politique", Valérie Pécresse (Enseignement supérieur) a jugé vendredi sur France Inter que "la solution, c'était que les étudiants, qui sont ultra-majoritaires et qui veulent aller en cours, aillent dans les assemblées générales" pour voter contre le blocage.



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