Parisot " Ferme ta gueule !"

La présidente du MEDEF Laurence Parisot, - celle qui n'a absolument pas vu pas les dizaines de millions d'euros disparaître des caisses de son ami Gautier-Sauvagnac - était l'invitée de Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1*, ce matin, à 8h20.Grève : quand Laurence Parisot insulte notre Histoire
LE POST
Par birenbaum , le 14/11/2007

La grande prêtresse de la "séparabilité amiable" - le joli concept qu'elle a inventé avec ses amis pour remplacer le licenciement - a fait une nouvelle démonstration de son extraordinaire propension à dire d'immenses énormités.

Je finissais mon café lorsque j'ai entendu ça :
"Quelle galère ce matin, comme c'est pénible, difficile, contrariant ! Comme c'est aussi gênant vis-à-vis du reste du monde. Je ne cesse de penser à ceux qui nous regardent aujourd'hui et qui se disent mais 'qu'est-ce que c'est que ce ringardisme'?"Rabaisser un mouvement social aussi suivi à du "ringardisme" pose déjà question.

Mais le meilleur était encore à venir :

"Il faut que nous soyons tous capables d'abandonner ce goût, à mon avis un peu masochiste, pour le conflit, pour la lutte".

Relisez tout doucement.

"Abandonner ce goût, à mon avis un peu masochiste, pour le conflit, pour la lutte".

Eh bien, si nos aîné(e)s n'avaient pas eu "ce goût (je rêve...) un peu masochiste, pour le conflit, pour la lutte", je ne sais pas si, aujourd'hui, la plupart des acquis sociaux (ah le vilain gros mot !) dont nous disposons TOUS (des trucs aussi ringards que les congès payés par exemple...) existeraient.

Je ne vais pas faire l'insulte aux lecteurs du Post de leur rappeler que la plupart des avancées cruciales obtenues, en matière de droit du travail notamment, l'ont été, partout et toujours, grâce à des luttes et dans des conflits parfois sanglants (au sens premier du terme).

Je n'aurai surtout pas la cruauté d'étendre davantage la réflexion à la politique, histoire de ne pas faire remarquer à madame Parisot que, sans des luttes et des conflits, les femmes n'auraient probablement pas obtenu un truc aussi ringard que le droit de vote par exemple...
Imaginez un peu ce qu'auraient ressenti les suffragettes si on leur avait annoncé qu'un jour l'une d'entre-elles (sic) deviendrait la patronne de tous les patrons...

Bref, par respect (RESPECT) pour celles et ceux qui ont permis, par exemple, et toujours dans des luttes et des conflits, que, bientôt, et évidemment dans l'entreprise, une femme sera définitivement l'égale d'un homme, madame Parisot devrait juste réfléchir avant de parler et d'insulter notre patrimoine commun, notre Histoire sociale et politique.

* : je suis chroniqueur sur Europe 1.