Reaction à l'article :
http://torapamavoa.blogspot.com/2007/11/le-ghetto-hurle-et-on-lui-envoie-les.html
30 novembre 2007
Emeutes : L'énergie du désespoir...
30 novembre 2007
Emeutes : L'énergie du désespoir...
source :
Je suis tombée par hasard sur le site "Torapamavoa" et j'y ai lu un article qui m'a bouleversée tant il y a de désespoir écrit noir sur blanc, là, sous nos yeux, dit et bien dit. Et pourtant cela ne changera rien. Et pourtant N.Sarkozy a dit ce matin que les évènements de Villiers le Bel n'ont rien à voir avec la misère sociale. Comment un chef d'état peut-il nier l'évidence ?
Parce qu'il est plus simple de taper sur des voyous que d'éradiquer ce qui la motive ? Plus facile que d'avouer que N. Sarkozy ou pas rien n'a été fait et que lui il s'en fout, qu'il les méprise ? Plus facile que d'avouer que le système libéral tel qu'il a été engagé après guerre va nous péter à la figure un jour ou l'autre, bientôt, qu'il le sait, et qu'il est là pour aider tous ceux qui vont y laisser des plumes à rentrer encore quelques milliards avant le feu d'artifice ?
Parce que c'est quoi la dette d'un pays ? Des intérêts colossaux versés à des banques et engrangés sur le dos des pauvres gens prisonniers du système !
Intérêts qui obligent à emprunter chaque fois d'avantage et qui vous noie jusqu'à la faillite. La dette d'un pays n'est ni plus ni moins que du révolving national qui mène inéxorablement au surendettement mondial. Et pendant ce temps là on nous fait se bouffer le nez, et pour payer les intérêts aux banques mondiales, on nous fait serrer la ceinture. Mais pour ce faire il faut que nous consommions, donc on s'endette jusqu'à plus soif. Et plus ça dure...
J'ai volontairement écarté les interrogations concernant l'accident de Villiers le Bel, non qu'il ne m'intéressent pas, mais parce que le propos de ce billet est la misère humaine, parce que Africains ou arabes, quelle que soit la couleur et les raisons, étaient des enfants. D'abord des enfants. Et ces enfants là sont oubliés, d'un côté comme de l'autre, au profit d'une idéologie qui devrait d'abord s'effacer devant le drame humain et c'est loin d'être le cas.
Et puis la division, le communautarisme blanc d'un côté et black ou beur de l'autre ne sert que la division érigée en moyen de gouverner depuis un certain 6 mai, ouvertement, clairement et sans complexe. Tomber dans le piège, accepter d'être divisé pour que le plus fort règne c'est se condamner à être faible, manipulable et impuissant.
Impuissants nous l'étions déjà, mais les aider à enfoncer le clou dans nos blessures et nos failles, c'est donner le bâton pour qu'ils nous battent à mort, là c'est du suicide collectif. Il y a un vieux dictons qui dit " L'union fait la force " et ce n'est pas un leurre.
C'est donc une partie de l'article de Djamal que vous pouvez lire plus bas, et que vous pouvez lire en entier en cliquant sur le lien plus haut en rouge ( l'article se trouve en faisant coulisser la page vers le bas ). Il dit ici ce que j'ai ressenti dans les quartiers nords à Marseille il y a déjà quinze ans. J'y avais des amis. Des vrais. Et je connais bien ces quartiers.
C'est donc une partie de l'article de Djamal que vous pouvez lire plus bas, et que vous pouvez lire en entier en cliquant sur le lien plus haut en rouge ( l'article se trouve en faisant coulisser la page vers le bas ). Il dit ici ce que j'ai ressenti dans les quartiers nords à Marseille il y a déjà quinze ans. J'y avais des amis. Des vrais. Et je connais bien ces quartiers.
Il met en mots clairs, précis et percutants, la réalité crue de la vie dans les ghettos. Je voudrais juste dire à Djamal que la vraie solidarité, celle qui porte, celle qui sauve, c'est la solidarité humaine, au delà des clans, au delà des couleurs, des classes sociales et des religions, même si je comprends la réaction. Mais justement, c'est une réaction, et de réaction en réaction on arrive à la haine. Et la haine tue. Et quand elle tue certains se frottent les mains...
Un cycle ça se brise ensemble ou ça se brise dans la guerre, faute de combattants, quand les antagonistes, épuisés, rendent les armes...et le cycle recommence, l'Histoire nous le prouve tous les jours. Je n'ai pas de solution. J'ai juste de la peine pour les humains que nous sommes. Mais je sais que la force, quand elle n'est pas du bon côté ne sert qu'une cause et c'est toujours la mauvaise. D'un côté comme de l'autre il faut se réveiller, pas se combattre.
Je sais...je suis une utopiste.
*
Les mots de Djamal.
Oui le malaise est profond on vous le repete depuis des annees.
Oui on rarement l'occasion de parler avec un flic et de s'en faire un pote.
ils sont rares ceux qui habitent sur place,mais y'en a.
donc la distance est enorme....
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